Par Actualités éditoriales
Publié le
29 avril 24 à 5:56
Triste lundi. Le risque d’avoir une crise cardiaque lundi est augmenté de 13% selon les conclusions d’une étude présentée lors de la conférence de la British Cardiovascular Society (BCS) à Manchester. L’incidence était également légèrement plus élevée le dimanche.
Pour obtenir ces résultats, des chercheurs du Belfast Health and Social Care Trust et du Royal College of Surgeons ont analysé les données de 10 528 patients admis dans les hôpitaux irlandais entre 2013 et 2018. Seules les crises cardiaques les plus graves ont été prises en compte. compte, c’est-à-dire les infarctus du myocarde avec élévation du segment ST (Stemi) – ces données de l’électrocardiogramme sont le plus souvent liées à l’occlusion aiguë et complète d’une artère coronaire.
Le rythme circadien impliqué
Un pic des taux d’infarctus de Stemi a donc été observé en début de semaine, notamment lundi. Les raisons de ce pic restent difficiles à expliquer. “La cause est probablement multifactorielle, mais sur la base de ce que nous savons des études précédentes, il est raisonnable de supposer qu’il existe un élément circadien”, note Jack Laffan, qui a dirigé une partie des travaux, à The Independent.
Le rythme circadien est l’horloge interne du corps humain. Il s’agit d’un rythme biologique intégré prenant la forme d’un cycle d’environ 24 heures et régissant certains processus physiologiques comme le sommeil et l’alimentation.
« Une variation circadienne »
Le rythme circadien déjà impliqué au moment de la survenue d’une crise cardiaque
Ce n’est pas la première fois que le rythme circadien est impliqué dans la survenue de crises cardiaques. En 2014 déjà, la Revue Médicale Suisse écrivait à propos de l’infarctus du myocarde : « son incidence suit une variation circadienne avec une fréquence maximale maximale entre dix et onze heures du matin. De plus, la taille d’un infarctus ainsi que le taux de mortalité qui y est lié varient également sur 24 heures. »
La revue médicale décrit également « un pic de gravité vers minuit indépendant du temps ischémique et de la qualité des soins ». “Ces nouvelles données ont été corroborées par des études sur des modèles expérimentaux qui mettent en évidence un lien entre la taille d’un infarctus et certains gènes impliqués dans le rythme circadien”, ajoute la Revue médicale suisse.
Avec Destination Santé
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