La cicatrisation dure entre trois et quatre semaines après le tatouage et nécessite une attention particulière.
Se faire tatouer n’est jamais sans risque et des complications peuvent survenir, surtout si les soins post-tatouage ne sont pas rigoureux.
Certains symptômes doivent vous inciter à consulter votre médecin généraliste ou un dermatologue.
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Bien dans son corps, bien dans sa tête
Entre envie de recommencer ou de se faire tatouer, les chiffres parlent d’eux-mêmes. Selon la Société française de dermatologie (SFD), 10 % des personnes tatouées souhaitent faire peau neuve tandis que 61 % sont prêtes à repasser sous l’aiguille, selon l’enquête IFOP réalisée en 2017. Avant de retenter l’expérience, Mieux vaut cependant s’assurer de bien soutenir le tatouage.
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Que faire après un tatouage pour éviter les complications ?
Le tatoueur a l’obligation d’informer son client sur les risques et les précautions à respecter (art R 1311-12 du Code de la santé publique). Vous devez quitter le salon de tatouage avec une fiche d’information contenant des recommandations de traitement.
Le respect des principes d’hygiène reste essentiel. Vous ne touchez jamais votre tatouage sans avoir les mains propres. Une fois le film protecteur retiré, il est conseillé de laisser votre tatouage à l’air libre. Pour le nettoyage, utilisez un savon doux au pH neutre et séchez en tamponnant, jamais en frottant. Il faudra également appliquer une pommade cicatrisante ou une crème nourrissante et apaisante pendant plusieurs jours. Si des croûtes se forment, ne les retirez pas.
Votre tatouage mérite toute votre attention. Nous évitons soigneusement la poussière et portons des vêtements amples en coton pour nous protéger des frottements. L’exposition au soleil est à éviter, car les risques d’inflammation puis d’hyperpigmentation sont bien réels. Tout au long du processus de guérison, on réduit la consommation d’alcool et de tabac car toutes ces substances ralentissent le processus.
Des signes qui devraient vous alerter
Dans les heures qui suivent un tatouage, de fines desquamations sont possibles. Une peau rouge, douloureuse et gonflée ne devrait pas vous alerter à moins qu’elle ne dure dans le temps. L’apparition de fièvre fait partie des symptômes à ne pas prendre à la légère. Si nécessaire, votre médecin pourra vous prescrire des antibiotiques.
Le risque d’infection bactérienne existe si le tatoueur n’a pas désinfecté la peau avant de passer l’aiguille ou si vous avez négligé les soins lors de la cicatrisation. Pour ceux qui souffrent d’affections cutanées telles que le psoriasis, le vitiligo ou le lichen plan, se faire tatouer peut faire craindre une récidive.
Et en cas de traitement médical, de maladie ou de lésions cutanées, mieux vaut informer son médecin généraliste avant de passer entre les mains du tatoueur.
Le risque d’allergie est-il réel ?
Percer la barrière de l’épiderme pour y introduire de l’encre à l’aide d’une aiguille n’est pas une action anodine. Vincent Balter, chercheur CNRS à l’ENS de Lyon, rappelle dans Capital que les pigments des encres utilisées sont les mêmes que ceux des peintures textiles, des imprimantes et des peintures automobiles.
Les allergies dues aux tatouages touchent 6 à 8% des personnes tatouées. Ils se manifestent par des démangeaisons, des gonflements, voire de l’eczéma. Parfois, il est nécessaire de retirer le tatouage au laser ou chirurgicalement.
Les scientifiques s’alarment également des risques cancérigènes. Une étude de 2019 sur l’impact des aiguilles de tatouage sur la santé démontre la présence de nanoparticules de fer, de nickel et de chrome déposées dans la peau et ayant migré vers les ganglions lymphatiques. Les chercheurs pensent que ces particules proviennent principalement des aiguilles utilisées pour le tatouage.
