président de la Ligue contre le cancer, Daniel Nizri est l’invité de « L’interview vedette »

président de la Ligue contre le cancer, Daniel Nizri est l’invité de « L’interview vedette »
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Médecin cancérologue, le professeur Daniel Nizri a consacré sa carrière à la lutte contre le cancer. Avec les patients puis avec l’administration où il a accompagné la mise en œuvre du 1er Plan Cancer au Ministère de la Santé. Un combat qu’il poursuit désormais aux côtés de La Ligue contre le cancer en tant que président national, mais aussi président du comité départemental de Seine Saint-Denis.

Invité de L’interview à la UneDans le grand entretien hebdomadaire Nice-Matin mis en ligne hier matin, le professeur Daniel Nizri a rappelé les objectifs et les enjeux de la Ligue contre le cancer, association historique fondée sur la générosité du public et l’engagement de ses bénévoles et salariés.

Sur les moyens financiers de la Ligue contre le cancer

« Le budget provient à 95 % de la générosité du public. L’année dernière, nous étions la 4ème association préférée des Français et nous sommes très reconnaissants de l’intérêt du public pour notre cause.

Sur la difficulté de recruter des bénévoles

« Comme pour toutes les associations, un de nos points critiques est la réduction du nombre de bénévoles. Cela peut être compris. En effet, dans un contexte de crise économique et sociale, les gens – lorsqu’ils en ont le temps – vont plutôt aider leurs proches, leurs enfants, souvent les aînés et éventuellement le cercle d’amis. C’est pourquoi ils ont parfois peu de temps à consacrer aux autres. Mais la solidarité ne diminue pas : elle est principalement axée sur la proximité. .»

À propos du 25ème anniversaire de l’Assemblée générale de lutte contre le cancer

A cette occasion, nous interrogerons les personnes malades – ou ayant été malades – sur leur constat, leurs besoins, leurs attentes, leurs exigences… Nous rassemblerons toutes ces informations pour réaliser un « Livre Blanc ». Ce sera un plaidoyer que nous présenterons au Président de la République lors de la prochaine Journée mondiale contre le cancer, le 4 février 2025. »

Sur le rôle important des politiques publiques

« Depuis le Covid, la situation économique et sociale du pays rend certaines décisions très difficiles. C’est pourquoi nous comprenons les difficultés de l’État. Mais nous avons aussi une conviction : aucun de nos auditeurs aujourd’hui, confronté à la maladie, ne pourrait assumer la charge financière des soins qui lui sont prodigués et qui lui permettraient d’être en rémission, de guérir ou de se réinsérer dans tous les aspects de la vie. »

Concernant les inégalités face au cancer

« Force est de constater que le manque d’information, les difficultés d’adhésion à toutes les démarches de prévention et de dépistage mais aussi les difficultés d’accès aux soins, une fois le diagnostic établi, l’accompagnement pendant la durée du traitement dépendent du territoire, mais aussi , la situation économique, sociale, culturelle et parfois religieuse de la personne.

Sur le partenariat noué avec l’Association des Maires de France (AMF)

« Nous avons bien sûr des partenariats avec des acteurs de santé et des fédérations hospitalières. De plus, nous avons signé un accord avec Unicancer. Nous allons prochainement signer avec la Fédération Hospitalière de France (FHF) et la Fédération de l’Hospitalisation Privée (FHP). Mais, il est également essentiel d’établir des partenariats avec des élus de communes, de communautés de communes ou de métropoles. Car dans la lutte contre le cancer, il est important d’agir ensemble.

Sur l’importance des soins de soutien

« Nous sommes très attachés à la qualité et à la sécurité des pratiques ainsi qu’à l’expérience et à l’expertise des prestataires qui prodigueront des soins de support. Parce qu’il s’agit de véritables soins : ils modifient les résultats des traitements, avec souvent des gains significatifs, ils réduisent l’importance des séquelles de ces mêmes traitements et ils facilitent alors la réinsertion dans tous les aspects de la vie.

Concernant l’importance de la recherche

« C’est ce qui pèse le plus dans notre budget. Lorsque j’ai pris mes fonctions, nous étions autour de 39 millions d’euros par an et nous étions déjà le premier financeur public associatif de la recherche. Aujourd’hui, nous allons valider 44 millions d’euros.

« Il y a près d’un an, nous avons créé une commission d’orientation stratégique de la recherche pour donner la parole aux malades rassemblés au sein de la Ligue ainsi qu’à un certain nombre de personnes compétentes de la Ligue pour avoir des orientations stratégiques et guider les chercheurs qui travaillent avec les fédérations hospitalières. »

Sur le rôle de l’intelligence artificielle (IA) en santé

« Cela nous permettra – par exemple en matière de recherche – d’accélérer l’obtention d’un certain nombre de résultats grâce au traitement des données, dit le fameux données, que chacun essaie de protéger du mieux qu’il peut en ce moment. Mais l’IA permettra aussi d’identifier – à l’échelle territoriale – les personnes qui présentent tel ou tel facteur contribuant à la maladie ou tel ou tel symptôme qui fait craindre l’existence de la maladie. Cela permettra à tous les acteurs, qu’il s’agisse de l’État, des services déconcentrés de l’État ou d’une association de patients aussi importante que la nôtre, d’avoir une juste orientation envers ces populations.

“Mais n’oublions pas que l’IA ne remplace pas le contact individuel, interpersonnel et le travail collectif.”

 
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