Qu’arrive-t-il à votre corps lorsque vous arrêtez d’ajouter du sucre

Qu’arrive-t-il à votre corps lorsque vous arrêtez d’ajouter du sucre
Descriptive text here

Du dessert au pain blanc, le sucre ajouté est omniprésent. À tel point qu’il devient difficile de l’éviter… Mais qu’arrive-t-il à votre corps si vous arrêtez d’ajouter du sucre ? Deux experts en nutrition nous répondent.

Vous aimez manger un petit dessert sucré après vos repas ou à 16h ? Faites attention à cette petite habitude qui, si elle est pratiquée quotidiennement, peut avoir de nombreux effets sur votre santé. Perte de concentration, prise de poids, problèmes de peau… De nombreux symptômes sont attribués au sucre ajouté. Mais que se passe-t-il réellement lorsque vous arrêtez de l’utiliser ? Anaïs Lecocq, diététicienne et Delphine Blondel, diplômée en santé publique et psychonutritionniste répondent à nos questions.

Quelles sont les conséquences de l’arrêt du sucre ajouté sur notre organisme ?

Anaïs Lecocq: « Tout dépend de notre consommation antérieure. Très souvent, on ressent une petite période de manque. Le corps réclame sa petite « dose » habituelle. Les premiers jours peuvent être difficiles à gérer. Il y a des gens qui ont des maux de tête, des migraines, des nausées, des baisses de tension, etc. Le corps réclame le sucre qu’il a l’habitude de recevoir. Vous avez envie de changer, mais votre corps et votre cerveau, la plupart du temps, ne veulent que leur « dose » habituelle. Souvent, au bout de quelques jours, ça passe. Mais n’oublions pas que ces envies de sucre sont généralement liées aux émotions et qu’il est donc essentiel de voir comment les gérer autrement que par le grignotage sucré (et gras) qui était jusqu’ici mis en place pour compenser les difficultés émotionnelles quotidiennes. Sinon, les « bonnes résolutions » risquent de n’être que temporaires. »

Delphine Blondel: « C’est la fête ! Le corps est ravi. Il existe cependant un délai de rétractation. Il existe trois types d’addiction au sucre et au goût sucré. Il y a la dépendance au sucre lui-même, au saccharose. Il existe une dépendance aux édulcorants et une possibilité de dépendance aux féculents. Ce sont en réalité trois choses différentes. Si vous étiez accro au sucre de saccharose, il y aura une phase de sevrage durant laquelle vous pourrez ressentir, entre autres, des migraines. Vous pouvez également avoir des tremblements et des hypoglycémies, c’est pourquoi il ne faut jamais être radical lorsque vous entreprenez ce type d’approche. Les personnes qui ne présentent aucun symptôme ne sont pas vraiment dépendantes. En revanche, les symptômes peuvent durer jusqu’à 10 jours, mais après cette période, les gens reprennent vie.

Pendant 3 minutes, tu ressens des bienfaits, tu as un shot de dopamine-sérotonine dans le cerveau et puis pouf, ça rechute. C’est inévitable, il y aura toujours un krach après une ruée vers le sucre.

Je me suis rendu compte que les effets délétères du sucre sont exactement ceux inverses du jeûne intermittent, c’est-à-dire une confusion mentale, une destruction de la flore intestinale et, dans certains cas, des formes de dépression. Le sucre est dépressogène. Pendant 3 minutes, tu ressens des bienfaits, tu as un shot de dopamine-sérotonine dans le cerveau et puis pouf, ça rechute. C’est inévitable, il y aura toujours un krach après une ruée vers le sucre. Mais certaines personnes peuvent également développer une dépression suite au sevrage du sucre. C’est pour ça que, pour moi, il faut y aller progressivement. »

Anaïs Lecocq:

« Les produits transformés, sucrés (et gras) perturbent la glycémie en général, surtout s’ils sont consommés seuls, de manière incontrôlée et en quantité excessive. Cela entraînera un taux de sucre dans le sang assez élevé en permanence. L’insuline suivra le même chemin pour tenter de ramener la glycémie à des normes saines idéales pour le corps. À terme, cela peut provoquer une résistance à l’insuline, une hyperinsulinémie, etc. nous amenant ainsi aux portes du diabète ! Il est essentiel d’en être conscient. Elle peut aussi provoquer des inflammations, perturber nos hormones (SOPK, SPM…), déséquilibrer la digestion et notre microbiote intestinal (augmentation des mauvaises bactéries au détriment des bonnes bactéries), etc.

À terme, cela peut provoquer une résistance à l’insuline, une hyperinsulinémie, etc. nous amenant ainsi aux portes du diabète ! Il est essentiel d’en être conscient. Cela peut également provoquer des inflammations, perturber nos hormones (SOPK, SPM…), déséquilibrer la digestion.

Attention, un peu de sucre ou un peu de plaisir de temps en temps n’a jamais tué personne ! Je suis moi-même fan de chocolat et de Magnum Amande ! Cependant, la clé est de rester raisonnable. Lors de l’arrêt du sucre, la glycémie est régulée, l’hyperinsulinémie diminue, les cellules deviennent plus sensibles à l’insuline, le sommeil s’améliore, la digestion aussi, l’humeur se stabilise, etc. Bref, de nombreux patients se sentent à nouveau vivants ! Les premiers jours sont parfois difficiles, il ne faut pas se mentir. Mais au vu des résultats, je ne peux qu’inciter les lecteurs à changer leurs habitudes en ce sens et à se tourner vers un professionnel de santé adapté s’ils ne peuvent s’en sortir seuls. »

Delphine Blondel: Je ne recommande pas d’arrêter radicalement le sucre. Le sucre fait partie intégrante de nos vies et reste donc socialement difficile. Mais il serait intéressant de réduire notre consommation. Cela augmentera la sensibilité à l’insuline. Nous dégraisserons les récepteurs de l’insuline et ils seront plus efficaces. »

+ conseils bien-être

 
For Latest Updates Follow us on Google News
 

PREV le Pointu Michel Brel publie son « Guide des amoureux de Sète »
NEXT Christian Karembeu, la triste révélation