Guérir du cancer colorectal – Le Temps

Guérir du cancer colorectal – Le Temps
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Le dépistage, un enjeu essentiel

Les polypes, excroissances qui se développent sur la muqueuse intestinale, sont pour la plupart asymptomatiques. Cependant, ils peuvent évoluer en cancer, c’est pourquoi il faut les détecter afin de pouvoir les éliminer. La méthode de choix est la coloscopie, qui consiste à introduire une caméra dans le côlon via l’anus pour les détecter. Une approche complémentaire consiste à détecter dans les selles les traces de sang laissées par les polypes et les tumeurs émergentes, mais il est difficile de voir le saignement à l’œil nu. « Nous appelons cela du sang occulte. Un test immunologique appelé FIT permet de détecter un saignement colorectal, explique la Dre Aurélie Sivade, oncologue au Centre digestif La Source. Des symptômes plus sévères comme une perte de poids, un changement récent des habitudes intestinales comme des diarrhées fréquentes ou une constipation persistante, des douleurs abdominales ou du sang visible dans les selles indiquent le plus souvent que le cancer est déjà localement avancé. Le dépistage est donc fortement recommandé, il divise par deux le risque de décès.» Autrement dit, il ne faut surtout pas attendre l’apparition de symptômes invalidants pour procéder à un bilan.

Le dépistage est fortement recommandé, il divise par deux le risque de décès

La Ligue suisse contre le cancer recommande une FIT tous les deux ans et/ou une coloscopie tous les dix ans. Le Dr Sivade abonde dans le même sens et renforce cette recommandation : « Optez pour le test FIT et faites également la coloscopie de dépistage. Malgré le caractère peu attrayant de la coloscopie, il est crucial que toute personne de plus de 50 ans la subisse. Un diagnostic précoce permet un traitement efficace, évitant ainsi des traitements ultérieurs lourds. Elle souligne que l’ablation précoce d’un polype cancéreux garantit souvent une issue favorable. Dans tous les cantons romands, le dépistage du cancer colorectal est intégré dans un programme global de prévention. Le dépistage est remboursé par l’assurance maladie de base hors franchise. Seule la participation aux frais de 10 % est facturée.

À quoi s’attendre?

La prise de sang dans les selles FIT peut être demandée auprès d’un médecin ou d’une pharmacie. Elle est simple à réaliser et les analyses réalisées par les biologistes en laboratoire donnent des résultats fiables. Quant à la coloscopie, elle permet d’examiner le rectum, le côlon sigmoïde, l’ensemble du côlon ainsi que l’extrémité de l’intestin grêle. Lors de cet examen d’imagerie médicale, les gastro-entérologues visualisent les polypes s’il y en a et peuvent les retirer totalement ou partiellement lors de l’examen pour les analyser. La présence d’anomalies telles que des polypes et des diverticules – de petites hernies – ne signifie pas nécessairement que la personne est atteinte d’un cancer. Une coloscopie dure entre 30 et 45 minutes, la plupart du temps sous anesthésie générale. « Il est conseillé aux patients par leur médecin de se préparer quelques jours à l’avance avec un régime sans résidus, c’est-à-dire sans fibres ni farine complète, et de prendre la veille un liquide de lavage intestinal pour nettoyer le côlon. Le grand jour, les patients se présentent à l’examen l’estomac vide », explique le Dr Sivade.

L’efficacité des soins complets

Le traitement du cancer colorectal peut associer une intervention chirurgicale, une chimiothérapie, une radiothérapie, des thérapies ciblées et, dans certains cas, une immunothérapie, selon le stade et les caractéristiques spécifiques de la maladie. Comme pour les autres cancers, la prise en charge thérapeutique du cancer colorectal repose sur une réflexion multidisciplinaire. Gastro-entérologues, chirurgiens viscéraux, oncologues, radiologues, radio-oncologues, pathologistes, nutritionnistes, diététistes et infirmiers spécialisés en chirurgie viscérale se réunissent pour échanger sur la situation médicale des patients. Ces conférences permettent de proposer à chaque personne la solution thérapeutique la mieux adaptée à ses besoins. « A La Source, tous les acteurs se retrouvent une fois par semaine au Centre Digestif. Grâce à la proximité qu’offre notre clinique, les délais d’attente d’un spécialiste à l’autre sont réduits au minimum et une tournée d’appel dans chaque spécialité nous offre une grande réactivité », se réjouit le Dr Cédric Vallet, spécialiste en chirurgie générale et chirurgie viscérale à l’Hôpital Centre Digestif La Source.

Chirurgie colorectale moderne

Dans la majorité des cas, le traitement du cancer colorectal est chirurgical. Au fil du temps et de l’évolution de la technologie, les opérations sont devenues de moins en moins invasives. Aujourd’hui, « les médecins n’ouvrent plus le ventre », explique le Dr Vallet. Depuis les années 1990-2000, la chirurgie colorectale est principalement réalisée par laparoscopie. Dans ce cas, les médecins soufflent du gaz dans l’estomac et opèrent à l’aide d’une caméra. Cette chirurgie a évolué depuis près de dix ans, grâce à l’apport de la robotique qui a permis de corriger ses défauts. « En effet, nous explique le Dr Vallet, les robots nous permettent une vision tridimensionnelle, une mobilité totale de nos poignets et la déviation de nos instruments du champ de la caméra pour une meilleure visibilité. Cette méthode entraîne moins de douleurs postopératoires, un transit intestinal retrouvé rapidement et des cicatrices mineures.

La durée d’hospitalisation et de guérison est plus courte, ce qui constitue un avantage essentiel, car plus l’hospitalisation est courte, plus le risque de thrombose ou d’infections est faible. Grâce à la technologie robotique, les patients reprennent immédiatement une alimentation complète, se lèvent plusieurs fois par jour, mobilisent leurs poumons, se lèvent pour leurs besoins naturels et, dans la majorité des cas, n’ont plus besoin de morphine par la suite. l’opération.

Bougez et mangez bien

Même si le traitement de ce cancer et le dépistage permettent dans la majorité des cas de retrouver la santé, il reste un cancer dont les traitements peuvent être difficiles et l’issue potentiellement mortelle. Le mieux est donc d’essayer de l’empêcher. Pour cela, 10 000 pas par jour, une activité régulière d’intensité modérée comme la marche ou la randonnée en montagne, ne pas fumer et réduire au minimum les sources de stress sont recommandés, tout comme une alimentation riche en fruits et légumes. , en fibres et avec un apport régulier de produits laitiers. La consommation quotidienne de viande rouge et de charcuterie est à éviter. Pour le dépistage et le traitement, contactez le Centre Digestif La Source ou tout autre centre spécialisé.

 
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