Avoir une femme comme médecin généraliste garantit une meilleure santé

Avoir une femme comme médecin généraliste garantit une meilleure santé
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Temps de lecture : 2 minutes – Repéré sur Medical News Today

Faut-il abandonner son bon vieux médecin de famille et chercher rapidement un médecin généraliste ? C’est en tout cas le premier souhait donné par les résultats d’une étude publiée par la revue Annals of Internal Medicine, et relayée par le site Medical News Today. Basé sur les travaux réalisés par le docteur Yusuke Tsugawa, cadre à la Faculté de médecine de Los Angeles, cela nous apprend que les patients dont le médecin traitant est une femme sont généralement en meilleure santé que les autres.

« Nos recherches indiquent que les hommes et les femmes pratiquent la médecine différemment, et que ces différences ont un impact significatif sur la santé des patients. », dit le co-auteur de l’étude. Il ajoute que ces « des recherches approfondies sur les mécanismes sous-jacents qui lient le sexe des praticiens et la santé des patients, ainsi que sur les raisons pour lesquelles les femmes bénéficient particulièrement du fait d’être traitées par des femmes, ont le potentiel d’améliorer les soins aux patients ».

Les analyses de Yusuke Tsugawa et de son équipe, basées sur les données collectées via le programme d’assurance maladie Medicare entre 2016 et 2019, couvrent environ 458 100 patientes féminines et 318 800 patients masculins. Au total, 31 % de ces individus avaient une femme comme médecin généraliste.

Au final, le taux de mortalité des femmes traitées par une femme était de 8,15%, contre 8,38% pour les femmes traitées par un homme ; chez les patients de sexe masculin, ces pourcentages étaient respectivement de 10,15 % (chez un médecin généraliste) et 10,23 % (chez un médecin généraliste).

Modèles féminins

Les différences peuvent paraître légères, mais dans de tels échantillons, elles restent assez significatives. Ils peuvent s’expliquer de plusieurs manières, notamment par le fait que « les praticiens passent plus de temps avec leurs patients, et sont plus impliqués dans le partage et la transmission de leurs diagnostics que leurs confrères », tel que résumé par le Dr Lisa Rotenstein, co-auteur de l’étude et directrice de l’Université de San Francisco. C’est l’étude (anonymisée) des données enregistrées par les différents dispositifs médicaux qui a permis d’arriver à une telle conclusion.

« Dans le domaine chirurgical, ajoute Lisa Rotenstein, les femmes médecins consacrent plus de temps aux procédures et leurs taux de réadmission postopératoire sont plus faibles. Nous devons nous demander comment former et motiver tous les médecins afin qu’ils fournissent la même qualité de soins que les femmes.

Ce n’est pas un secret : le se soucier (anglicisme utilisé en France pour désigner le fait de prendre soin d’autrui, médicalement ou non) est généralement attribué au genre féminin, d’où des chiffres comme celui-ci : en France, il y a 87 % d’infirmières pour 13 % d’infirmières.

Autre explication, apportée cette fois par l’urologue Christopher Wallis, qui a travaillé sur une autre étude liant le sexe du médecin et l’état de santé des patients : comme elles sont plus attendues au tournant, les femmes sont plus exigeantes envers elles-mêmes. « Nous savons que les femmes et les hommes n’exercent pas la médecine de la même manière, avec des différences particulières en matière de communication et de respect des procédures. […] Dans la société, et notamment en médecine, elles sont également soumises à des normes plus élevées que les hommes.»

Le message est clair : les médecins de sexe masculin devraient sérieusement revoir leur manière d’exercer leur discipline, et être plus méthodiques, plus attentifs et plus empathiques – ou envisager de changer de carrière.

On assiste peut-être à un changement de paradigme : aux États-Unis, les femmes représentent actuellement 37 % des médecins généralistes, mais ce taux est en augmentation. En France, selon les chiffres de l’Ordre des médecins, 65 % des médecins généralistes de moins de 40 ans sont désormais des femmes.

 
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