Recrudescence des cas de dengue importés en métropolitaine et préparation de la saison estivale

Recrudescence des cas de dengue importés en métropolitaine et préparation de la saison estivale
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Entre 1euh Entre janvier et 14 avril 2024, 1 361 cas de dengue importés ont été notifiés contre 122 sur la même période en 2023. Plus de 80 % de ces cas revenaient de Martinique ou Guadeloupeet 6% de Guyaneoù les épidémies sévissent depuis mi-2023 (site Internet de Santé publique ).

Le ministère attire donc l’attention, d’une part sur le diagnostic de dengue qui doit être évoqué devant tout syndrome fébrile et algique, notamment associé à des antécédents de voyage dans une zone où circule le virus, et d’autre part à la reporting rapide aux agences régionales de santé de ces cas, afin de pouvoir mettre en œuvre rapidement des mesures de contrôle et de contrôle.

Signes cliniques et traitement

La dengue est un arbovirus transmis par le moustique tigre (Aedes albopictus). Après une incubation de 3 à 14 jours (4 à 7 jours en moyenne), la dengue se présente comme une syndrome fébrile et douloureux pouvant s’accompagner d’une éruption cutanée et de signes digestifs.

Le traitement de la dengue est essentiellement symptomatique (antalgiques, antipyrétiques), en évitant l’aspirine et les anti-inflammatoires non stéroïdiens (AINS).. La phase aiguë dure environ une semaine.

Des formes sévères et rares peuvent se développer entre le 4èmee et le 6e environ jour ; les signes avant-coureurs sont une fièvre > 39°C après le 5e jour, douleurs abdominales importantes avec ou sans diarrhée, vomissements incontrôlables, agitation ou somnolence, œdèmes, signes hémorragiques. Ils surviennent plus souvent en cas de dengue secondaire1 et/ou en présence de comorbidités. Une hospitalisation peut alors être nécessaire.

Diagnostic et reporting

La démarche de diagnostic biologique est rappelée dans l’instruction du 12/12/20192 :

  • jusqu’à 5 jours après l’apparition des signes (J5) : RT-PCR sur sérum ;
  • entre J5 et J7 : RT-PCR sur sérum et sérologie ;
  • après J7 : sérologie uniquement (IgG et IgM) avec un deuxième échantillon de confirmation au plus tôt 10 jours après le premier.

Les patients présentant des symptômes évocateurs revenant d’une zone touchée par le virus de la dengue ou se trouvant dans une zone où le moustique tigre est actif entre mai et novembre doivent donc être adressés pour un diagnostic biologique (par RT-PCR ou sérologie, selon la date à laquelle les signes ont commencé).

Ces examens peuvent être réalisés par tout laboratoire de biologie médicale et relèvent de la nomenclature des actes de biologie médicale (NABM) dans les indications précitées. Chaque échantillon doit être accompagné d’informations cliniques.

La déclaration de tout cas de dengue, importé ou indigène, biologiquement documenté (probable ou confirmé) est obligatoire. (Formulaire de déclaration obligatoire Cerfa), et doit être effectuée dans les plus brefs délais auprès de l’Agence Régionale de Santé par tout moyen (téléphone, email, fax) pour permettre la mise en œuvre des investigations et des mesures de lutte anti- vectorielle dans les lieux fréquentés par les patients en phase de virémie.

Prévention des maladies transmises par les moustiques

Le risque de circulation locale des virus de la dengue, du chikungunya ou du Zika apparaissant à partir d’un cas importé est limité à la période d’activité du moustique tigre, actuellement De mai à novembre en France métropolitainemais qui pourrait s’allonger à l’avenir en raison du changement climatique. Ce risque est désormais accru compte tenu de l’augmentation significative du nombre de cas importés des zones épidémiques.

Arrivé en France métropolitaine en 2004, le moustique tigre poursuit son implantation rapide sur le territoire avec désormais 78 départements préoccupés par la présence du moustique tigre, ce qui fait que près de la moitié de la population française est impactée par sa présence.

La prévention des arbovirus repose avant tout sur des actions de lutte anti- vectorielle, organisées par les agences régionales de santé.. Les patients doivent être informés pour éviter les piqûres de moustiques pendant leur phase de virémie., qui dure une dizaine de jours (J-2 à J+7 par rapport à la date d’apparition des signes). Il faut leur conseiller de porter des vêtements amples et couvrants, d’utiliser un produit répulsif pour la peau, d’installer des moustiquaires sur les ouvertures (portes et fenêtres) et d’utiliser des diffuseurs électriques à l’intérieur des habitations.

Afin de limiter l’importation de ces virus en France métropolitaine, il convient également de rappeler à vos patients qui envisagent de se déplacer dans une zone de circulation ces mesures de prévention contre les piqûres de moustiques et de leur rappeler l’importance de consulter en cas de déplacement. de fièvre au retour.

Le ministère recommande également d’être vigilant sur la présence de moustiques dans les locaux professionnels. Il faut notamment lutter contre les gîtes larvaires, propices à son développement, en éliminant les eaux stagnantes à l’intérieur et aux abords des locaux, comme sous les pots, les déchets, les gouttières, etc.

1 Il existe 4 sérotypes du virus de la dengue. L’infection par un sérotype confère une immunité contre ce sérotype mais pas contre les autres. On parle de dengue primaire lorsqu’une première infection par un virus de la dengue et de dengue secondaire lorsqu’un individu est réinfecté par un autre sérotype. Le risque de développer une forme grave semble plus important lors de la dengue secondaire que lors de la dengue primaire.

2 Légifrance – Loi nationale en vigueur – Circulaires et instructions – INSTRUCTION n° DGS/VSS1/2019/258 du 12 décembre 2019 relative à la prévention des arbovirus (legifrance.gouv.fr)

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