Alors qu’elle souffle ses 40 bougies, la sérophobie n’a pas encore disparu, alerte l’association Aides

Alors qu’elle souffle ses 40 bougies, la sérophobie n’a pas encore disparu, alerte l’association Aides
Alors qu’elle souffle ses 40 bougies, la sérophobie n’a pas encore disparu, alerte l’association Aides

Ce 25 septembre, exactement quarante ans après sa création, Aides, principale association de lutte contre le sida et les hépatites en et en Europe, publie les résultats d’un sondage Ifop réalisé en juin auprès d’un échantillon de 1 500 personnes représentatif de la population française.

Parmi ses enseignements : la proportion de Français considérant que les risques d’être contaminé par le virus du sida ne sont pas importants est passée de 14% en 1988 à 40% aujourd’hui.

Même la majorité des moins de 25 ans (51%) considèrent que ces risques sont désormais faibles.

Cette diminution de la peur du VIH va de pair avec une baisse des connaissances sur le sujet.

Les trois quarts des Français interrogés (77%) pensent à tort que l’on peut être infecté par le virus du sida lors d’un rapport sexuel non protégé avec une personne séropositive sous traitement.

Or, nous savons désormais qu’une personne séropositive qui prend des antirétroviraux et qui a une charge virale indétectable ne transmet pas le virus à ses partenaires même lors de rapports sexuels sans préservatif.

Et les personnes séropositives et celles au stade du sida sont toujours considérées comme une minorité à exclure de la société par une partie de la population : l’isolement des malades du sida est soutenu par 11 % des Français interrogés (contre 23 % en 1988) et celui des personnes séropositives par 8 % de la population.

Alors que 91 % des Français continueraient à voir l’un de leurs amis s’ils apprenaient qu’il est séropositif, cette bienveillance s’arrête lorsque la relation est plus intime : moins de la moitié des Français (46 %) continueraient à voir une personne avec qui ils ont eu des relations sexuelles s’ils apprenaient qu’elle est séropositive.

Côtoyer des personnes séropositives reste une Source de mal-être, même si elles sont moins rejetées : 16 % des Français déclarent encore être mal à l’aise à l’idée de côtoyer une personne séropositive, selon ce sondage.

Par ailleurs, 78% des Français sont conscients que les personnes séropositives sont victimes de discriminations.

« La peur d’apprendre sa séropositivité, alimentée par la sérophobie, représente un obstacle important au dépistage »regrette Camille Spire, la présidente d’Aides, citée dans un communiqué. ” Encore “elle se souvient, « Cet outil de prévention permet un traitement efficace, évitant d’atteindre le stade du SIDA et de transmettre le virus ».

« En France, nous avons tous les outils pour mettre fin aux épidémies de VIH/SIDA et d’hépatites » dit Mme Spire. Cet objectif ne peut toutefois être atteint que si des ressources financières suffisantes et une forte volonté politique sont disponibles..

 
For Latest Updates Follow us on Google News
 

NEXT Saint Joachim. Actions de prévention au centre de santé