« Holyshit » présente une série d’événements visant à transformer le plomb en or. Naturellement, aider à se reconstruire après un inceste. Pièces de théâtre, conférences, ateliers et projections sont au programme.
« Sommes-nous condamnés à supporter les souffrances de l’inceste ? Ou y a-t-il un moyen de surmonter cet état d’étonnement ? demande Sarah Marcuse. Aller au-delà de « cela », telle est l’ambition du projet. Toutefois, le thème de l’inceste n’est pas des plus simples à aborder. L’auteur, le metteur en scène et l’actrice en ont fait une pièce de théâtre.
Sarah Marcuse a vécu l’inceste lorsqu’elle était plus jeune. Elle explique que son premier besoin était de raconter ce qui lui était arrivé. « Je n’avais pas les mots, je n’avais pas la force, mais je me suis promis qu’un jour j’aurais les outils. C’est pourquoi je fais cet événement », explique l’auteur.
L’art pour libérer
A travers l’art, le projet Holyshit propose des manières de dialoguer avec « ces émotions, ces peurs, ces terreurs qui nous hantent, peut-être 40 ans plus tard », explique Sarah Marcuse. Pour elle, l’idée n’est pas de rendre le thème « agréable », mais il est fondamental de « raconter cette histoire qui correspond à un voyage vers soi ».
«C’est une chose systémique qui nous concerne tous… Services à l’enfance, enseignants, parents, familles», confie Sarah Marcuse. Si le drame ne peut être réécrit, des ressources inattendues peuvent en être extraites, selon l’actrice.
«Quand on se concentre dessus, cela nous redonne notre intégrité […] on se sent capable de contrôler sa vie, ce n’est pas le cas quand on est en traumatisme », explique l’artiste. Autre élément évoqué tout au long de ce mois d’événements, l’approche médicale à travers les psychotropes. Projet Holyshit, disponible jusqu’au 19 mai.
