Plus de 130 000 cas de coqueluche ont été recensés depuis le début de l’année en France, selon Santé publique France. L’épidémie a déjà provoqué trente-cinq décès, dont vingt-deux enfants, en majorité des bébés de moins d’un an. Une flambée sans précédent en France depuis « au moins vingt-cinq ans “, selon l’Institut Pasteur. Ce qui a contraint les autorités à resserrer les mailles de la vaccination, obligatoire pour les nourrissons et désormais recommandée pour tous les proches, ainsi que pour la mère pendant la grossesse.
Lire aussi : Santé. Contagiosité, symptômes… Comment reconnaître la coqueluche ?
Pourquoi un tel rebond, alors que la maladie, d’origine bactérienne, est normalement bénigne la plupart du temps ? Les épidémiologistes mettent en avant les multiples restrictions sanitaires instaurées pendant la pandémie de Covid. « Il est possible que […] « L’immunité globale de la population a été moins stimulée, ce qui se produit souvent par des infections asymptomatiques », selon les auteurs d’une étude menée par des chercheurs de l’Institut Pasteur et de Santé publique France.
Apparition de deux protéines
L’analyse d’échantillons prélevés sur une soixantaine de patients a également révélé que la bactérie Bordetella pertussisversion 2024, contenait deux protéines qui étaient généralement absentes avant la période Covid : la pertactine et l’adhésine FIM2. Pourtant, ces deux protéines jouent un rôle essentiel dans l’adhésion des bactéries aux cellules
permettre la respiration et dans la modulation de la réponse de l’hôte
Leur prédominance expliquerait la très forte circulation actuelle de la coqueluche.
L’hypothèse d’un recul de la vaccination, sur fond d’accès réduit au système de santé en période de confinement, est moins privilégiée.
