les salles obscures n’éclairent plus la vie culturelle, les souvenirs demeurent

les salles obscures n’éclairent plus la vie culturelle, les souvenirs demeurent
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Le seul théâtre qui attire encore les cinéphiles est l’Olympiade du groupe Bolloré situé sur le campus de l’Université de Yaoundé I. D’autres villes comme Douala, Bafoussam, Ngaoundéré, Garoua et Bamenda pour ne citer qu’elles, sont dans la même situation.

Les populations sont véritablement sevrées des instants de plaisir que distillaient ces salles obscures. Un septuagénaire fan du 7e art témoigne : « Je passais presque tous mes week-ends au cinéma Abbia. A notre époque, chaque jeune voulait à tout prix inviter sa copine au cinéma. C’était la mode. Et ça valait vraiment le coup. Les projections étaient de très bonne qualité. Personnellement, j’ai aimé les films comme Titanic. Comme lui, d’autres personnels ont du mal à oublier ces moments de détente qui leur permettaient de se déconnecter momentanément de leurs activités quotidiennes.

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Le Cameroun peut ainsi parler d’une crise dans la promotion des arts cinématographiques du continent africain en général et particulièrement des œuvres camerounaises à travers les salles de projection. Ceci, malgré les énormes efforts déployés par les cinéastes locaux.

Pourtant, les produits pullulent mais ont du mal à s’affirmer dans le contexte où les réseaux sociaux ne laissent pas de marge de manœuvre aux créateurs pour bénéficier du fruit de leur travail. Beng Anatole est réalisateur : « Pour un court métrage, il est possible que notre équipe dépense plus de cinq millions de francs CFA. Mais il est difficile de récupérer cet argent et de réaliser des bénéfices car le marché du cinéma est très étroit tant au niveau national qu’international. Pourtant, avec des salles de cinéma bien structurées, la fréquentation des cinéphiles peut être satisfaisante.

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Ainsi, les professionnels de l’art cinématographique interpellent le gouvernement et notamment le ministère des Arts et de la Culture pour la construction de cinémas adaptés dans les grandes villes du pays. Celles gérées autrefois par des particuliers avaient été fermées en raison du taux d’imposition trop élevé et de l’avènement du numérique. Si les cinémas sont bien contrôlés, ils peuvent créer une véritable dynamique dans ce secteur.

Par Jean-Paul Mbia (Yaoundé, correspondance)

23/04/2024 à 8h41

 
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