L’exposition à la pollution de l’air peut augmenter le risque de maladie de Parkinson

L’exposition à la pollution de l’air peut augmenter le risque de maladie de Parkinson
L’exposition à la pollution de l’air peut augmenter le risque de maladie de Parkinson

L’ESSENTIEL

  • La maladie de Parkinson est une maladie neurodégénérative à évolution lente caractérisée par la perte progressive de neurones dans le cerveau.
  • Selon une nouvelle étude américaine, la pollution de l’air, et plus particulièrement l’exposition aux PM2,5 et au dioxyde d’azote, pourrait augmenter le risque de développer cette pathologie.
  • « Ces résultats suggèrent que la réduction de la pollution de l’air peut réduire le risque de MP, modifier le phénotype de la MP et réduire le risque de dyskinésie », concluent les auteurs.

La maladie de Parkinson est une maladie neurodégénérative qui évolue lentement et se caractérise notamment par la perte progressive de neurones dans le cerveau. Elle touche principalement les personnes de 60 ans et plus et sa prévalence augmente avec l’âge. En 2020, près de 26 000 nouveaux cas ont été diagnostiqués en selon Santé publique France, mais plusieurs données suggèrent que le nombre de malades devrait augmenter à l’avenir, comme cette étude de 2018 menée aux États-Unis dans laquelle les chercheurs projettent un doublement du nombre de cas de maladie de Parkinson sans démence et un triplement des cas avec démence d’ici 2060 dans le pays. Si le vieillissement de la population est l’une des explications, il n’est pas le seul à prendre en considération. À ce titre, une nouvelle étude, publiée le 16 septembre 2024 dans le Journal of the American Medical Association, met en avant le rôle de la pollution de l’air dans le risque et la progression de cette pathologie.

Parkinson : l’exposition aux PM2,5 et au NO2 associée à des risques accrus

Pour mener cette étude, des chercheurs du Barrow Neurological Institute de Phoenix, aux États-Unis, ont analysé les données de 346 patients atteints de la maladie de Parkinson et de 4 813 témoins appariés participant au Rochester Epidemiology Project (de 1998 à 2015).

Ils ont ensuite constaté qu’une exposition plus élevée aux PM2,5 (particules de diamètre inférieur à 2,5 μm) était associée à un risque accru de cette pathologie, avec un risque plus élevé pour les populations vivant dans les centres métropolitains pour le quintile le plus élevé d’exposition aux PM2,5 par rapport au quintile le plus bas. Le risque était également accru pour les personnes les plus fortement exposées au dioxyde d’azote (NO2).

Réduire la pollution de l’air pour réduire le risque de maladie de Parkinson ?

Les scientifiques ont fait une autre découverte : «des niveaux plus élevés d’exposition aux PM2,5 étaient associés à un risque accru de développer la MP [maladie de Parkinson, ndlr] akinétique rigide et dyskinésie par rapport aux patients atteints de MP exposés à des niveaux inférieurs», détaille le rapport.

Pour le patient, les principales caractéristiques de la maladie de Parkinson akinétique rigide sont : des mouvements lents et de faible amplitude (bradykinésie), une rigidité et des tremblements. Les dyskinésies se caractérisent par des mouvements involontaires, anormaux et souvent saccadés effectués par le patient.

«Ces résultats suggèrent que la réduction de la pollution de l’air peut réduire le risque de MP, modifier le phénotype de la MP et réduire le risque de dyskinésie.», concluent les auteurs.

 
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