L’objectif était de former les équipes du CHU de Djibouti à la réalisation de ces protocoles de séquençage, puis à la lecture des séquences obtenues. J’ai mis en œuvre cette formation en trois étapes. Tout d’abord, familiariser les techniciens avec la biologie moléculaire et l’extraction parasitaire, puis mettre en œuvre les protocoles de séquençage et enfin interpréter les séquences obtenues. Entre avril 2023 et mars 2024, cinq techniciens ont été formés avec succès. Ils pourront former eux-mêmes d’autres techniciens et transmettre leurs compétences. Cette mission contribuera à une meilleure surveillance et à un meilleur contrôle de la propagation du paludisme à Djibouti.
De plus, les données obtenues grâce à ce séquençage permettent de combler un manque important d’informations sur la circulation de souches parasitaires résistantes, ou sur l’efficacité des molécules médicamenteuses. Aucune étude n’a été réalisée depuis 2006 à Djibouti. Nous avons également découvert une mutation complètement nouvelle, jamais observée dans le monde. On ne sait pas si cette mutation est liée à la résistance, mais elle tend à montrer que les résultats obtenus sont de grande qualité scientifique.
