Sur pointe, la vie rêvée d’Audrey Hepburn – 21/04/2024 à 07:17 – .

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Chorégraphe François Mauduit, le 7 mars 2024 à Paris (AFP / JOEL SAGET)

“Montrer que la création, en danse, n’est pas réservée qu’à l’univers contemporain” : avec son ballet “Dans les yeux d’Audrey”, présenté mardi à Paris, le chorégraphe François Mauduit, ex-soliste de Maurice Béjart, imagine, sur pointe, le côté « paillettes » mais aussi le côté intimiste de la vie d’Audrey Hepburn.

Le danseur de 40 ans, qui dirige depuis 18 ans une compagnie de danse néoclassique qui porte son nom, a souhaité « allier le côté lumineux et inspirant de l’icône, la star » du cinéma avec « sa vie intime et son Je rêve aussi de devenir ballerine”, a-t-il confié à l’AFP.

Dérouler quelques 60 années (l’actrice a vécu de 1929 à 1993) d’une existence, « pour un chorégraphe, comme pour les danseurs, c’est passionnant. Cela permet de travailler sur de nombreuses époques et styles différents », sur des musiques allant de Leonard Bernstein à Léo Ferré, dit-il.

Chorégraphe François Mauduit, le 7 mars 2024 à Paris (AFP / JOEL SAGET)

Dans ce spectacle, « où l’on utilise des pointes, bien sûr », « il y a quelque chose de ‘très classique’, des parfums de Georges Balanchine (chorégraphe du XXe siècle, NDLR), mais aussi des passages qui rappellent Maurice » Béjart, « même si je Je n’ai pas son talent», sourit celui qui fut soliste en compagnie du célèbre danseur et chorégraphe basé en Suisse.

François Mauduit a commencé à danser tardivement, à l’âge de 14 ans. Admis au Conservatoire de Paris, il intègre l’école de danse de l’Opéra de Paris, qu’il quitte en dernière année. Rapidement embauché par Maurice Béjart, il reste quatre ans dans sa troupe, puis part créer la sienne et chorégraphier.

– « le ballet partout » –

« J’aime prouver qu’avec n’importe quelle histoire, nous pouvons créer une création en utilisant un vocabulaire classique. Cette création n’est pas réservée qu’à la danse contemporaine », explique la danseuse. « On peut avoir une danse classique vivante, qui vit avec son temps, qui s’occupe de son temps », estime celui qui aime aussi revisiter des standards comme « Le Lac des Cygnes ».

Autre credo : « amener le ballet sur pointes partout », y compris dans les petites et moyennes villes. Au début, lui et ses amis se produisaient l’été dans les salles des fêtes ou en plein air dans les stations balnéaires de la côte normande.

Chorégraphe François Mauduit, le 7 mars 2024 à Paris (AFP / JOEL SAGET)

« Dans les Yeux d’Audrey » est passé par Bollène (Vaucluse) et atteindra Sens (Yonne) en juin ou Saint-Malo (Ille-et-Vilaine) en septembre. Ses créations plus anciennes (« Pluie d’Etoiles Story », « Roméo et Juliette », « Cléopâtre ») seront dansées ces prochaines semaines à Dax, Draveil (Essonne) ou La Teste-de-Buch (Gironde).

Selon lui, les « grosses productions qui sont projetées dans les Zéniths (dans les métropoles, ndlr), qui sont un peu standardisées, ne sont pas les plus représentatives de la danse classique en 2024 ».

Alors que les compagnies de maisons prestigieuses – Opéras de Paris, Bordeaux, Toulouse… – « sont à un excellent niveau mais ne tournent pas », regrette la danseuse aux cheveux bruns et aux yeux foncés.

Sa troupe de douze danseurs basée à Toulouse, qui a interprété quelque 80 ballets en 18 ans, affirme présenter une cinquantaine de spectacles par saison.

 
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