de l’art rupestre à la modernité arabe

de l’art rupestre à la modernité arabe
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Enquêtes sur l’art rupestre à travers le temps et à travers le monde, la présence des modernités arabes à Paris tout au long du XXe sièclee siècle et les trois décennies à travers le monde de l’artiste et collectionneur Hervé Di Rosa.

L’« esprit critique » d’aujourd’hui vous entraîne dans trois expositions qui font circuler les espaces d’un bout à l’autre de la planète : « Présences arabes. Art moderne et décolonisation. Paris 1908-1988 » au Musée d’Art Moderne de la ville de Paris ; « Hervé Di Rosa, le passe-mondes » au Centre Pompidou, et enfin « Préhistomanie » au Musée de l’Homme.

Présences arabes »

« Présences arabes. Art moderne et décolonisation. Paris 1908-1988 » C’est le titre de l’exposition inaugurée le 5 avril au Musée d’Art Moderne de Paris et qui sera visible jusqu’à fin août. Deux cents œuvres, quatre chapitres et trois commissaires d’exposition, Morad Montazami, Madeleine de Colnet et Odile Burluraux, qui proposent ici un impressionnant voyage à travers le XXe siècle.e siècle sous la forme d’une relecture de l’histoire de l’art moderne, où l’on croise des peintres connus et des artistes méconnus, « l’orientalisme arabe », le surréalisme égyptien ou encore les œuvres du chirurgien de Saddam Hussein.

L’exposition débute en 1908, année de l’arrivée du poète libanais Khalil Gibran à Paris et de l’ouverture de l’École des Beaux-Arts du Caire, et se termine en 1988, avec l’inauguration de la première exposition consacrée aux artistes contemporains arabes à l’Institut du monde arabe. quelques mois plus tôt, mais aussi symboliquement l’année où Yasser Arafat, alors chef de l’OLP, proclamait la création de l’État palestinien.

Le chapitrement de l’exposition est globalement chronologique, même s’il n’est pas rigide : le premier est consacré à la Nahda, la « renaissance » culturelle arabe soumise aux influences occidentales entre 1908 et 1937 ; la seconde s’intitule « Adieu à l’orientalisme : les avant-gardes contre-attaquent » et couvre la période 1937-1956 ; la troisième concerne le moment des décolonisations entre 1956 et 1967 ; la dernière s’intitule « L’art en lutte : de la cause palestinienne à « l’apocalypse arabe » » et s’étend de 1967 à 1988.

« Présences arabes. Art moderne et décolonisation. Paris 1908-1988 » a ouvert ses portes début avril et est visible au Musée d’Art moderne de Paris jusqu’au 25 août.

Hervé Di Rosa, le voyageur du monde »

« Hervé Di Rosa, le passe-mondes » est le nom de l’exposition que le centre Pompidou consacre à ce peintre, sculpteur et collectionneur, figure du mouvement dit de « figuration libre » né au début des années 1980, qui dessine fortement dans la bande dessinée et la culture populaire.

Hervé Di Rosa est né en 1959 à Sète où il a fondé au début des années 2000 le Miam, le Musée international des arts modestes, mais les grandes institutions culturelles françaises ne l’ont que rarement, voire jamais, mis en valeur, contrairement à des lieux comme la défunte Maison Rouge du collectionneur Antoine de Galbert en 2016.

L’exposition relativement modeste, issue d’une donation, présentée à Beaubourg est intitulée « Le passe-mondes » car elle restitue trois décennies de voyages effectués par l’artiste au cours desquels il a confronté ses images et son imaginaire aux techniques et artisans venus de Bulgarie, du Portugal, Ghana, Cameroun, Vietnam, Mexique et Espagne.

« Hervé Di Rosa, le passe-mondes » a ouvert ses portes le 28 février et sera visible au Centre Pompidou jusqu’au 26 août.

Préhistomanie »

« Préhistomanie », c’est le titre d’une exposition présentée par le Musée de l’Homme, inaugurée mi-novembre et toujours visible jusqu’au 20 mai. Elle explore les origines de l’humanité à travers un sujet particulier : les relevés d’art rupestre. Ces peintures sur toile ou sur papier reproduisent, depuis la naissance de la science préhistorique, les œuvres peintes dans les grottes depuis les premières expéditions débutées au début du XXe siècle.e siècle.

L’exposition présente plus de deux cents documents et objets, dont une soixantaine d’enquêtes réalisées avec des méthodes différentes et évolutives, notamment celles du préhistorien André Lhote, qui utilise un procédé particulier de traçage avec mouillage de la paroi ou encore mise en valeur, qui provient d’endommagements. l’original pour permettre une plus grande qualité et précision de la lecture…

L’exposition consacre également une section au moment où, en 1937, Leo Frobenius, l’un des premiers et principaux explorateurs de l’art préhistorique, exposa cent cinquante archives d’œuvres rupestres d’Afrique et d’Europe au MoMA de New York. Pour la première fois, ces copies sont présentées comme des œuvres d’art, accompagnées d’œuvres modernes, dans une exposition ne donnant quasiment aucune information contextuelle, s’inscrivant dans un parti pris du premier directeur du MoMA, Alfred Barr. L’exposition voyagera ensuite dans de nombreuses villes des Etats-Unis et influencera une partie de l’art américain, par exemple celui de Jackson Pollock.

La « Préhistomanie » est visible par petits et grands au Musée de l’Homme, situé place du Trocadéro à Paris jusqu’au 20 mai.

Nous discutons de ces trois expositions avec :

  • Magali Lesauvagerédacteur en chef deHebdomadairele numéro hebdomadaire des enquêtes spéciales du Art Quotidien ;
  • Margot Nguyentravailleur artistique indépendant.

« Critical Mind » est enregistré aux studios Gong et produit par Karen Beun.

 
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