Les sept péchés capitaux d’Hugo Meunier

On rigole pas mal, dans le nouveau roman choral du journaliste Hugo Meunier, Péchés ordinaires. Mais il nous arrive aussi de rire un peu bêtement. Et c’est intentionnel. Car derrière ce ton volontairement bâclé qui parcourt le roman, l’ancien La presse qui tient la plume Urbanie depuis plusieurs années il a encore trouvé le moyen d’aborder en passant des sujets assez sérieux.


Publié à 1h55

Mis à jour à 8h00

exploit est d’avoir rassemblé sept histoires en apparence indépendantes, mais qui, on s’en rend vite compte, sont en fait toutes liées les unes aux autres.

« Mon point de départ pour tout ce projet était mon histoire de gourmandise. Je pensais avoir une bonne idée, mais je ne pouvais pas la concrétiser dans un roman. Alors j’ai construit autour de ça», confie-t-il devant son latté habituel à la Brûlerie St-Denis Masson, où il a passé des heures à écrire, relire et peaufiner «pour que toutes les extrémités fonctionnent». Un livre écrit en grande partie lors d’un long voyage en Amérique du Sud avec sa famille l’année dernière.

Parce que ce roman, son quatrième roman de fiction, est celui dans lequel il a investi le plus d’efforts, l’auteur de Manqué, l’un des livres offerts par François Legault au premier ministre français Gabriel Attal lors de sa récente visite au Québec.

« Pécheurs du quotidien »

Rapidement, l’idée d’imaginer des histoires autour des sept péchés capitaux prend forme ; des péchés qui s’ajoutent, rappelons-le, à la gourmandise, à l’orgueil, à la jalousie, à la luxure, à l’avarice, à la colère et à la paresse. « Les péchés capitaux sont quelque chose que je pense depuis un moment. Nous avons jeté la religion à la poubelle, mais nous sommes tous des pécheurs quotidiens. C’est beaucoup sur les réseaux sociaux – on pèche par vanité en se montrant ; Quand quelqu’un meurt, la personne décédée devient hautement secondaire par rapport au moment que vous avez vécu avec elle », illustre-t-il.

Toute une galerie de personnages inspirés de son propre entourage les incarne et ces personnages finissent même par nous rappeler, d’une manière ou d’une autre, des personnes que l’on connaît.

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PHOTO MARCO CAMPANOZZI, LA PRESSE

Hugo Meunier

S’il y avait eu un sous-titre à ce roman, ce serait : un roman qu’on peut lire en se regardant dans le miroir. Parce que je pense que nous connaissons tous quelqu’un qui pourrait cocher quelque chose quelque part.

Hugo Meunier

Mais son objectif premier était de jouer avec nos perceptions, nos stéréotypes, nos préjugés. Hugo Meunier nous entraîne et nous tombons droit dans le piège, dès le premier récit – Fierté –celui avec qui il dit avoir eu le plus de plaisir à écrire Gourmandise.

L’art du punch

Aujourd’hui, Hugo Meunier estime pouvoir enfin ajouter « auteur » à son titre de journaliste ; qu’il n’est plus seulement « un journaliste qui écrit des livres ». Mais écrivain, non, bien peu pour celui qui dit ne pas cocher la case de l’orgueil parmi les péchés capitaux.

« Je ne suis pas fier ; Je fais très peu de reportages, je n’ai jamais peur de faire rire les gens ! Gourmand, ça va de soi, dit-il en se tapotant le ventre, mais c’est un peu ennuyeux comme un péché ! »

Ignorer rapidement la cupidité – « pas du tout ! » » – il s’enlise dans des bêtises lorsqu’il s’agit de parler de luxure, au point d’en oublier complètement les deux derniers péchés capitaux. Entre deux rires, il concède qu’il se pose “plus de questions que la moyenne sur ces questions”, puis fait marche arrière en disant vouloir préserver sa copine “dans tout ça”, et rappelle les rapports d’immersion qu’il avait réalisés pour le compte de lui. de La presse dans les clubs échangistes il y a plus de 15 ans.

Si on rit en lisant Péchés ordinaires, comme pour cette histoire « un peu caricaturale de la fille un peu connard », inspirée d’un fait divers, l’auteur lui-même s’est beaucoup amusé à relier les sept histoires et à trouver des coups de poing à chacune d’elles. entre eux, sans jamais rien planifier. « Je me donne le luxe de me surprendre, alors quand j’arrive avec un coup de poing, je me fais un high five », dit-il en souriant.

Hugo Meunier rêve toujours d’écrire un jour un livre qui serait « 100 % bande dessinée ». Car, selon lui, Péchés ordinaires porte encore une petite touche dramatique. En attendant, il travaille sur une série jeunesse qui devrait paraître à l’automne, une série qu’il écrit en pensant à sa fille de 11 ans, grande lectrice qui lit tout… sauf ses livres. La bonne nouvelle, dit-il, c’est que l’écriture est l’une des rares professions « où l’on peut s’améliorer avec le temps ». « C’est sûr que je n’ai pas frappé ma carte dans le monde de l’écriture ; J’adore, c’est ma passion ! »

Péchés ordinaires

Hugo Meunier

Stanké

416 pages

 
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