« Les fibromes utérins sont des tumeurs bénignes qui provoquent des douleurs et des saignements. Ils sont associés à une morbidité gynécologique grave. Cependant, à l’heure actuelle, il n’existe aucune stratégie pour empêcher leur développement. » ont déclaré des chercheurs américains. Ainsi, ils ont décidé de réaliser une étude pour examiner les liens entre l’hypertension, le traitement antihypertenseur, les facteurs de risque cardiovasculaire (anthropométrie et biomarqueurs) et l’incidence de ces tumeurs bénignes.
Fibrome utérin : 20 % de risque en moins pour les femmes sous traitement antihypertenseur
Dans le cadre de leurs travaux, publiés dans la revue Réseau JAMA ouvert, les scientifiques ont analysé les données d’une cohorte nationale collectée de 1996 à 2013. Au total, 2 570 femmes ont été incluses dans la recherche. Les participantes avaient eu leurs règles au cours des trois derniers mois, n’étaient ni enceintes ni allaitantes, étaient âgées de 42 à 52 ans et ne prenaient pas de contraception hormonale. Aucun n’avait d’antécédents de fibromes. « La pression artérielle, l’anthropométrie, les biomarqueurs (cholestérol, triglycérides et protéine C-réactive) et le traitement antihypertenseur autodéclaré au départ et lors des visites de suivi ont été mesurés. Le statut d’hypertension (nouvelle, préexistante ou jamais signalée) et le traitement ont été catégorisés.
Au cours de la période de suivi de 17 ans, 20 % des volontaires ont reçu un diagnostic de fibromes utérins. Les auteurs ont découvert de fortes associations entre la tension artérielle et les risques de tumeurs bénignes de l’utérus chez les patientes. Selon ces travaux, les femmes souffrant d’hypertension non diagnostiquée et non traitée étaient 19 % plus sujettes aux fibromes, « tandis que ceux dont l’hypertension était traitée présentaient un risque 20 % inférieur. » Les participants prenant une classe particulière de médicaments, les inhibiteurs de l’ECA, présentaient un risque 48 % inférieur de développer des excroissances douloureuses.
« Si les associations sont causales », les antihypertenseurs peuvent prévenir les fibromes utérins
Dans les résultats, l’équipe déclare que les liens exacts entre la pression artérielle et le risque de fibromes ne sont pas clairs, mais “Si les associations sont causales, l’utilisation de médicaments antihypertenseurs, lorsqu’ils sont indiqués, peut aider à prévenir le développement de fibromes à ce stade de la vie à haut risque.”
