Il a ensuite été opéré avec succès à l’hôpital Georges-Pompidou de Paris. Une prouesse technique inédite alors rendue possible grâce à une technique développée par le docteur en biologie marine Franck Zal, directeur d’Hemarina, une entreprise de biotechnologie à Morlaix. Une technologie de pointe basée sur la préservation du greffon grâce au ver marin de la Baie de Morlaix.
“Il ne s’est presque jamais plaint”
Une prouesse qui a également permis aux deux hommes de nouer des liens privilégiés. Alors quand Franck Zal a appris le décès de celui qu’il avait accompagné et suivi pendant des années, ce fut un choc. “Je suis vraiment très touché, c’est quelqu’un qui comptait beaucoup pour moi”, glisse-t-il, contacté à la sortie de la chambre funéraire de Saint-Thégonnec Loc-Eguiner, où repose toujours, ce jeudi 18 avril, Jérôme Hamon. « Dès le début, on s’est demandé pourquoi lui ? Pourquoi a-t-il dû traverser tout cela dans sa vie ? »
Le patient et le directeur d’Hemarina ont maintenu des liens étroits, six ans après la greffe totale. « Nous parlions régulièrement. Je l’ai eu dimanche dernier», souffle le docteur en biologie marine. « C’était un combattant incroyable. Il ne s’est presque jamais plaint. » Puis d’ajouter : « C’est quelqu’un qui avait aussi conscience qu’il fallait faire progresser la médecine, la recherche, la science. »
Un hommage sera rendu à Jérôme Hamon, ce vendredi 19 avril, à 10h30, au crématorium de Saint-Thégonnec.
