Un « très beau cadeau » lance d’emblée Malika Bajjaje, la directrice générale des deux événements qui traversent une période « précaire ». « Nous traversons une situation vraiment difficile. L’annonce [de mardi] ça nous donne vraiment de l’espoir », dit-elle.
On a même parlé, l’année dernière, de mettre un terme au Festival du film de Sherbrooke en raison de problèmes de financement. « Avec l’annonce d’hier, nous nous préoccupons davantage de la manière dont nous allons organiser le meilleur événement l’année prochaine », se réjouit le directeur général.
À la grande surprise des organisateurs, le festival a accueilli cette année 10 300 visiteurs. L’année dernière, avec deux jours de projections supplémentaires, il y avait plus de 9 000 festivaliers.
«C’est vraiment impressionnant. Nous avons travaillé dur et le public était plus présent que l’an dernier. Avec tous les efforts, que le public nous suive tout le temps, c’est vraiment notre récompense.
— Malika Bajjaje, directrice générale du Festival des Cinémas du Monde et du Festival des Traditions du Monde
Le Festival Montréal Complètement Cirque de la TOHU est également pris en compte dans ce montant alloué aux arts, aux côtés du Festival TransAmériques à Montréal et du Vancouver Fringe Festival en Colombie-Britannique.
Baisse des subventions
En raison de compressions budgétaires, l’équipe du Festival des cinémas du monde de Sherbrooke a décidé de retirer deux jours de projections de films pour la 11e version. Certains longs métrages ont même été diffusés deux fois à la Maison du cinéma pour remplir la grille, raconte Malika Bajjaje.
« On a essayé de réinventer la formule, de l’adapter » pour garder l’événement accessible, souligne-t-elle.
La directrice générale du Festival des cinémas du monde de Sherbrooke, Malika Bajjaje, se dit privilégiée de pouvoir compter sur des fonds du gouvernement fédéral pour son événement. (Jean Roy/La Tribune)
Le Festival des cinémas du monde de Sherbrooke a connu une baisse du soutien financier de Québec et d’Ottawa au cours des dernières années, ajoute Malika Bajjaje.
Le festival a même été déficitaire l’an dernier avec des coûts d’activités en hausse, reconnaît-elle. “Nous n’arrivions pas vraiment à équilibrer les budgets.”
Et le Festival des traditions du monde de Sherbrooke a dû abandonner des projets, faute de financement. “Je ne peux pas vraiment réduire les dépenses […] Et la colonne des revenus diminue », souligne Malika Bajjaje.
Le gouvernement fédéral n’a pas encore précisé le montant alloué aux deux festivals sherbrookois, mais les fonds viendront certainement enrichir les deux événements, selon elle. “Nous allons vraiment améliorer encore la programmation et réaliser des projets que nous n’avons pas réalisés auparavant parce que nous n’en avions pas les moyens.”
