Entre deux orages de grêle et un arc-en-ciel, c’est un éclair qui est tombé ce mercredi soir, très localement, sous le plafond du Grand Mix, perturbant le baromètre et faisant monter la température : la chanteuse argentine Mariana Yegros (prononcer « Chégross ») a fait chavirer la chaude Tourquennoise salle, totalement déhanchée et débridée aux rythmes du chamamé (mélange de polka et de musique guarani) et de la cumbia colombienne.
Douze ans après le tube qui l’a révélée au grand public, Viens du milieuen 2012, l’artiste, magnétique au possible, et présentant un joli ventre arrondi par un 7ème mois de grossesse, venait rappeler à quel point sa musique était imprégnée d’influences multiples, et notamment de sonorités électro des soirées. chaud de Buenos Aires. Ce chemin se concrétise un peu plus avec la sortie de son quatrième album, Hazle 29 mars.
Entourée de quatre musiciens, puisant dans un inventaire d’instruments assez fou (accordéon, mélodica, flûte, bongo, maracas, guitare, etc.) et jouant sur une scénographie aux accents tribaux, l’artiste a entraîné le public dans son sillage. En jouant sur des intermèdes dopés aux percussions sud-américaines, lui permettant de respirer logiquement, puis en le faisant prudemment grimper dans les tours dès ses tous premiers tubes, notamment Trocitos de Maderamais aussi tout en conservant l’avantage Viens du milieu dans sa manche jusqu’au rappel.