A l’Opéra de Bordeaux, « La Bohème » de Puccini est entièrement conçue en réutilisant d’anciens décors et costumes

A l’Opéra de Bordeaux, « La Bohème » de Puccini est entièrement conçue en réutilisant d’anciens décors et costumes
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Lorsque le rideau se lèvera pour la première fois ce jeudi, les spectateurs de La Bohème ne s’en rendront même pas compte. Pourtant, toute la mise en scène d’Emmanuelle Bastet pour cette « Bohème » de Puccini a été réalisée en réutilisant décors et costumes issus des stocks de l’Opéra de Bordeaux.

Collaboration étroite entre artistes et artisans

Pour le directeur de l’opéra, Emmanuel Hondre, il était essentiel que cette contrainte technique ne frustre pas les réalisateurs. “Il y a deux règles” il explique, “Il doit toujours y avoir cette liberté de création et elle doit être invisible au final, personne ne doit se douter que le show se fait en zéro achat.”

Au début, de la part de l’équipe artistique, il y avait des réticences. «Nous avons hésité» concède Tim Northam qui s’occupe de la scénographie et des costumes, « alors on s’est posé la question : si on vous demande ça, avez-vous les éléments pour le faire ? Il ne s’agissait pas de faire le tour du stock et de dire : prenons un peu de ceci et cela et nous ferons un heureux mélange. La réponse a donc été positive et les solutions ont été trouvées sur les plans technique, matériel et artistique pour mettre en valeur la vision des créateurs de cette nouvelle proposition pour « La Bohème » de Puccini.

Cela ne veut pas dire que cela a toujours été facile. « Zéro achat oui, mais pas zéro tracas » confie Caroline Boulay, la directrice technique des ateliers de l’opéra de Bordeaux, « il faut rechercher les stocks, trouver les bonnes pièces, le bon sol, le bon mur… C’est beaucoup de travail pour les équipes. Vient ensuite le travail car les éléments ne sont pas réutilisés tels quels : “Il s’agit de réutiliser des éléments et de les transformer.”

L’Opéra de Bordeaux a été le premier à lancer une création « zéro achat ». © Radio-France
Sarah Saltiel Ragot

Une dynamique qui pourrait en inspirer d’autres

L’Opéra de Bordeaux est pionnier dans cette idée du « zéro achat ». La première fois, c’était l’année dernière avec le « Requiem » de Mozart, La Bohème est donc la deuxième œuvre ainsi montée. Si le procédé n’est pas adaptable à toutes les créations, les préoccupations environnementales et économiques montrent que la réutilisation des matériaux existants gagne du terrain.

“Il faut mutualiser nos stocks avec d’autres établissements, partager le recyclage, les associations qui récupèrent les décos anciennes”, estime Caroline Boulay, “Il faut qu’une sorte de solidarité nationale se crée.” La dynamique est également lancée, des échanges doivent avoir lieu entre techniciens d’atelier de différentes structures cet été à Avignon favoriser les échanges de décors et de costumes.

 
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