« L’Île » de Damien Manivel, les adieux en deux – Libération

« L’Île » de Damien Manivel, les adieux en deux – Libération
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Double vision

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Réutilisant ses images tournées pour un projet avorté de longs plans séquences autour d’une fête d’adieu d’un groupe d’adolescents, le cinéaste raconte la création d’un film.

Pourquoi un film plutôt que rien, se demandaient les gens ? Surtout si le film en question n’existe pas, du moins pas celui initialement prévu. Le projet s’appelait l’Ile, devait consister en un long plan séquence déployé après une mise en scène soignée avec les comédiens au bord d’une plage de Bretagne, le dernier adieu d’un groupe d’adolescents à l’une d’elles, Rosa, partant seule pour Montréal où elle poursuivra la danse études. Ce projet deÎle, comme beaucoup de films abandonnés dont personne n’a jamais rien su, a été interrompu faute de financement en fin de pré-production, après de nombreuses répétitions. Peu importe qu’il ne s’agisse que d’un film, plutôt que d’une bataille d’algues ou de légères ambiances qui passent, selon la lumière, sur les visages des adolescents au fond. plan.

Au bout de mois de découragement, Damien Manivel a regardé les vidéos des répétitions et y a vu quelque chose. Il décide de faire un autre film, un deuxième film construit sur l’échec du premier. Non plus du tout l’élan océanique du plan séquence unique se déroulant au cours d’une grande soirée, mais son contraire : un film de montage, le feuilletage des longs adieux des amis aux différentes phases des séances de travail, dedans-dehors, dans la chambre. ou dans les dunes, en plein jour et entre chien et loup.

Chorégraphie tactile et murmurée

L’Ile qui se présente à nous est comme ça

 
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