« Ce qui m’intéresse, c’est de rendre compte de la confusion des gens dont j’ai dressé le portrait », explique Joann Sfar

« Ce qui m’intéresse, c’est de rendre compte de la confusion des gens dont j’ai dressé le portrait », explique Joann Sfar
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Ce livre, c’est 500 pages dessinées en 80 jours, au lendemain de l’attaque du Hamas contre Israël, le 7 octobre 2023. C’est une sorte de journal intime, un reportage graphique, écrit sur papier, habité par « une forme d’urgence ». Les pages s’enchaînent de manière torrentielle. La réalité de ces six derniers mois se déroule dans une cascade de souvenirs personnels, d’émotions parfois contradictoires, parfois d’incompréhension. “J’ai arrêté tous mes autres projets”dit Joann Sfar.

Il publie une bande dessinée « Nous vivrons, une enquête sur le devenir des juifs », aux éditions Les Arènes : « J’ai commencé à dessiner la réalité, à faire des portraits. Je suis parfois saturé d’opinions, d’éditorialisation de la réalité. J’avais besoin de voir les gens et d’utiliser le vocabulaire de « Tintin journaliste », c’est-à-dire voir les gens et les faire parler. »poursuit l’auteur de la bande dessinée.

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Joan Sfar a commencé à faire campagne pour la Palestine en 1991 : « J’ai eu des rencontres palestino-israéliennes à Jussieu », à Paris. A l’époque, parmi les militants pro-palestiniens, « 20 % étaient juifs, parce qu’on avait de la famille là-bas, on voulait que ça se passe bien. Même si nous n’étions pas d’accord, nous avons débattu. Aujourd’hui, ce n’est plus possible. « Il n’existe plus la base de connaissances et d’empathie nécessaire pour considérer la complexité de ces questions. »

« Quand j’ai entendu ce qui se passait en Israël, je me suis dit : « la paix remonte à dix ans ». La guerre renforce les récits de chacun. Le politique et le militaire ont échoué, l’avenir, c’est « ce sont les dramaturges, les auteurs qui changeront les récits de chaque population ». Selon lui, “ce qui se passe aujourd’hui en France interdit aux Juifs français toute critique d’Israël.

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