Saumur Val de Loire. Des capteurs et une application pour détecter le pollen dans l’air en temps réel

Saumur Val de Loire. Des capteurs et une application pour détecter le pollen dans l’air en temps réel
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Durant cette période printanière, le soleil revient réchauffer l’atmosphère, les arbres verdissent et les fleurs s’épanouissent et libèrent leurs doux parfums. C’est le moment idéal pour profiter de la nature et des balades en famille. Mais le tableau est beaucoup moins rose, voire vert, pour toutes les personnes allergiques ou sensibles au pollen. C’est bien le revers de la médaille, cette poussière jaune et ces flocons blancs qui se déposent partout. 30% de la population est ou sera confrontée à une allergie due au pollen présent dans l’air et ce sera 50% de la population en 2050 selon l’OMS. Cette augmentation est due au changement climatique, à la pollution et à la prédisposition génétique. A noter que dans les années 70, seulement 7% de la population était touchée. Un véritable fléau pour les personnes concernées qui doivent adapter leur mode de vie à cette saison pollinique. Jusqu’à présent, les traditionnelles ne parviennent pas à répondre aux besoins des personnes allergiques pour limiter et/ou prévenir les crises et les symptômes. Les tests ont été réalisés manuellement à l’aide de bandelettes d’analyse et n’ont pas permis une grande réactivité. En ce sens, et dans le cadre de son plan territorial climat air énergie (PCAET), l’agglomération Saumur Val de Loire a souhaité installer sur son territoire des capteurs de la société orléanaise Lify Air, qui permettent d’assurer la concentration en temps réel. de pollen à un endroit donné.

Comment ça fonctionne ?

Ainsi, 3 capteurs sont ou seront positionnés dans les deux prochaines semaines, sur le toit de la médiathèque de Saumur, sur la piscine de Doué-en-Anjou et sur le centre technique de la Régie des Eaux à Blou afin de diffuser le informations sur le territoire. « Ces capteurs aspirent de l’air, à raison de 15 litres par minute, un peu comme un humain, et grâce à un laser, ils analysent les particules et peuvent identifier les concentrations de pollen. De plus, grâce à leur signature optique, ils peuvent différencier différents types de pollen. », explique Johann Lauthier, co-fondateur de Lify Air. Une technologie développée le CNRS. Ces données sont ensuite visibles via l’application Live Pollen, téléchargeable gratuitement sur tous les smartphones. « Vous pouvez sélectionner le capteur le plus proche de chez vous et voir s’il y a des épisodes et de quels types de pollen il s’agit. Vous pouvez également configurer les notifications en fonction de vos sensibilités. De plus, nous avons développé un système de reporting et de journal de bord. Une personne indique le jour où elle a été sensible, ses symptômes. Cela permet aux allergologues de connaître plus facilement les conditions allergiques. En effet, ces spécialistes sont de moins en moins présents sur les territoires et les rendez-vous s’allongent. On peut parfois avoir des rendez-vous vieux de six mois, donc il est difficile de se souvenir et de savoir ce qui a pu nous rendre allergique. L’application sert donc d’outil d’aide au diagnostic pour le spécialiste et pour mettre en œuvre un traitement approprié. Enfin, un onglet dans l’application donne quelques conseils pratiques aux personnes pour limiter les effets du pollen, comme : prendre une douche et se laver les cheveux le soir pour éviter de déposer des particules dans son lit et les respirer ou encore éviter de laisser son linge sec. dehors au milieu d’un épisode »poursuit Johann Lauthier.

Un appareil en test

L’agglomération est la première collectivité à installer ces capteurs dans le Maine-et-Loire. 200 ont été déployés en et 80 000 utilisateurs ont déjà téléchargé l’application de cette start-up qui n’a que 5 ans. Cela représente un coût de 18 600 euros, auquel s’ajoutent environ 3 000 euros d’installation pour la collectivité. « Nous sommes convaincus de l’utilité de ce dispositif. Toutefois, cela concerne un pourcentage important de la population qui peut être véritablement gêné par le pollen. Surtout depuis la crise sanitaire, les gens ont pris l’habitude de pratiquer des loisirs de plein air et se retrouvent particulièrement exposés. C’est pourquoi nous avons souhaité proposer ce système de prévention en termes de santé et de qualité de l’air », souligne Anatole Micheaud, vice-président de l’agglomération en charge de l’environnement, de la transition énergétique et de la mobilité. La communauté se donne le droit de l’essayer pour le moment. Il faudra ensuite voir si le système doit être poursuivi ou non ou s’il convient de le développer en positionnant de nouveaux capteurs à d’autres endroits du territoire.

 
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