un risque de complications de grossesse

un risque de complications de grossesse
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Selon une étude publiée le 29 mars 2024 dans la revue Nature [1]il existe un lien entre la procréation artificielle (PMA) et le risque du spectre des placenta accreta (SAP), une complication potentiellement mortelle de la grossesse qui peut entraîner une perte de sang importante lors de l’accouchement [2].

Réalisée entre 2007 et 2020 à partir des données du registre national japonais de procréation artificielle, géré par la Société japonaise d’obstétrique et de gynécologie, l’étude a démontré que plus de la moitié des cas de placenta accreta survenu chez des femmes ayant eu recours à la procréation artificielle sans antécédents de placenta prævia ni césarienne. Sur un total de 224 043 cas de nourrissons nés vivants par voie vaginale après transfert d’embryons, les chercheurs ont découvert 1 412 cas de placenta accreta dont 1360, soit 96,3%, concernaient des cycles au cours desquels les embryons avaient été congelés. Le reste était des embryons frais.

Dans ce dernier cas, la technique d’éclosion assistée [3] et le transfert de l’embryon au stade blastocyste (5 à 6 jours après la fécondation) augmenterait le risque de placenta accreta. Concernant le transfert d’embryons congelés, le risque de placenta accreta augmente significativement lorsque le cycle de la femme a été programmé artificiellement, nécessitant un apport important d’hormones pour préparer l’endomètre à recevoir l’embryon.

D’autres risques liés à la PMA étaient déjà connus comme une hyperstimulation ovarienne, un accouchement prématuré, une plus grande prévalence d’anomalies congénitales ou encore un risque plus élevé de prééclampsie (voir Deux fois plus de risque de prééclampsie avec la PMA).

[1] Facteurs de risque associés aux technologies de procréation assistée pour le spectre du placenta accreta après un accouchement vaginal, Seung Chik Jwa, Shunsuke Tamaru, Masashi Takamura, Akira Namba, Takeshi Kajihara, Osamu Ishihara et Yoshimasa Kamei, 29/03/2024, https://doi.org /10.1038/s41598-024-57988-x

[2] Cette pathologie résulte d’un envahissement anormal du placenta dans le myomètre de la paroi utérine. Habituellement, le principal facteur de risque de SAP est la cicatrisation de l’utérus liée à des chirurgies utérines antérieures telles qu’une césarienne.

[3] L’éclosion assistée consiste à ouvrir une petite ouverture dans la couverture (zone pellucide) qui entoure l’embryon pour favoriser sa sortie et son implantation dans l’utérus de la femme.

Source : Institut Européen de Bioéthique, Une étude met en évidence le lien entre procréation artificielle et risque de placenta accreta (04/09/2024)

 
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