Une récente étude de cas clinique publiée dans la revue Annals of Internal Medicine met en garde contre les dangers d’une surconsommation de pastèque, en particulier pour les personnes souffrant d’une maladie rénale chronique. Trois patients ayant développé une hyperkaliémie sévère, c’est-à-dire un excès de potassium dans le sang, ont été examinés dans cette étude, mettant en évidence les risques liés à une consommation excessive de ce fruit, bien qu’il soit connu pour être bénéfique pour la santé. La pastèque, composée principalement d’eau, est également riche en potassium, un morceau de ce fruit contenant jusqu’à 320 mg de ce minéral. Si le potassium est essentiel au bon fonctionnement du système nerveux et à la contraction musculaire, un excès de ce composé peut interférer avec le fonctionnement des cellules nerveuses et musculaires, notamment lorsqu’il n’est pas correctement éliminé par les reins et s’accumule dans le sang. Les conséquences d’une hyperkaliémie sévère sont potentiellement graves, pouvant entraîner des troubles du rythme cardiaque, une faiblesse musculaire, voire un arrêt cardiaque dans les cas les plus graves. Les patients souffrant de troubles rénaux, qui limitent l’élimination du potassium par les reins, sont particulièrement vulnérables à ces risques. Trois cas cliniques examinés dans l’étude illustrent ces dangers, des patients ayant développé une hyperkaliémie sévère après une consommation importante de pastèque, sous forme de fruit ou de jus, sur une période allant de quelques semaines à plusieurs mois. Heureusement, la réduction de la consommation de pastèque, parfois associée à des médicaments, a permis de normaliser les taux de potassium dans le sang. Cette étude met en évidence l’importance des conseils diététiques pour les patients atteints d’insuffisance rénale chronique avancée, soulignant la nécessité d’une surveillance étroite de leur apport alimentaire pour éviter les complications potentielles associées à un régime riche en potassium. Avec Le Parisien
