Faire du sport le matin, l’après-midi ou le soir n’aurait pas les mêmes bienfaits sur la santé.
On le sait : faire du sport présente de nombreux bienfaits pour la santé physique et mentale et contribue à réduire les risques de maladies, notamment les pathologies cardiovasculaires, les cancers et le diabète. Selon l’OMS, les adultes devraient pratiquer 150 minutes d’activité d’endurance d’intensité modérée ou au moins 75 minutes d’activité d’endurance d’intensité soutenue par semaine, ou une combinaison équivalente d’activités. d’intensité modérée et soutenue. Récemment, une étude menée par des chercheurs de l’Université de Sydney et publiée dans la revue Diabetes Care a révélé que la pratique d’une activité physique à un certain moment de la journée était associée à de plus grands bienfaits pour la santé, y compris chez les personnes souffrant d’obésité.
Pour définir le moment idéal, les chercheurs ont analysé les données de santé de près de 30 000 adultes âgés en moyenne de 62 ans, tous obèses. Parmi eux, 3 000 participants avaient également reçu un diagnostic de diabète de type 2. Ils ont été suivis pendant près de 8 ans, à l’aide d’un appareil portable appelé « accéléromètre » fixé au poignet en continu 24 heures sur 24. jour pendant 7 jours au début de l’étude. Cet appareil permettait de mesurer l’activité physique des participants et de les classer selon le moment de la journée : ceux qui la faisaient le matin, ceux qui la faisaient l’après-midi ou ceux qui la faisaient le soir. Les activités physiques comprenaient des séances d’au moins 3 minutes continues d’activité physique dite « aérobie modérée à vigoureuse », c’est-à-dire une activité qui augmente la fréquence cardiaque et l’essoufflement comme la marche rapide, la montée des escaliers ou l’exercice. structuré comme la course à pied, le travail professionnel ou encore le nettoyage vigoureux de la maison.
Au cours du suivi, les chercheurs ont enregistré 1 425 décès, 3 980 événements cardiovasculaires et 2 162 événements de dysfonctionnement microvasculaire. Les résultats de l’étude ont montré que les sujets qui pratiquaient la majorité de leur activité physique aérobie modérée à vigoureuse entre 18 heures et minuit étaient ceux qui présentaient le plus faible risque de développer une maladie cardiovasculaire et d’en mourir prématurément. Cette étude suggère que le moment choisi pour pratiquer une activité physique pourrait constituer un élément important des recommandations pour la gestion future de l’obésité et du diabète de type 2, ainsi que pour les soins de santé préventifs en général. « L’exercice n’est en aucun cas la seule solution à la crise de l’obésité, mais cette recherche suggère que les personnes qui peuvent planifier leur activité à certains moments de la journée pourraient mieux compenser certains de ces risques pour la santé. », a déclaré le Dr Angelo Sabag, professeur de physiologie de l’exercice qui a participé à l’étude. Bien entendu, cette étude n’est qu’observationnelle et nécessite d’être complétée par des études plus approfondies pour établir des liens de causalité.
