Cinéma. Jacques Doillon, mis en cause par plusieurs actrices, dénonce un « effet meute »

Cinéma. Jacques Doillon, mis en cause par plusieurs actrices, dénonce un « effet meute »
Descriptive text here

Le cinéaste Jacques Doillon, accusé d’agression sexuelle par plusieurs actrices dont Judith Godrèche, dénonce un « effet de meute » et un mensonge encouragé par « une ligue de vertu » qui ferait « régner la peur », dans une entrevue publiée mercredi par Le Parisien.

“Je n’ai jamais promis de rôle à personne ni profité de ma position de réalisatrice pour obtenir des faveurs sexuelles”, assure le réalisateur. “Dans 35 films, il m’est arrivé une ou deux fois d’avoir des romances avec des actrices, mais je n’étais pas un harceleur”, dit-il.

Figure du cinéma d’auteur, le réalisateur de 80 ans est visé par une enquête après une plainte de Judith Godrèche, qui l’accuse de l’avoir agressée sexuellement en marge du tournage de La jeune fille de 15 anslibéré en 1989 et l’a violée dans son bureau.

« Bouc émissaire »

« Je n’ai jamais eu de relation intime avec Judith Godrèche. Je n’ai jamais été attiré par elle”, assure le cinéaste, à propos de l’actrice, devenue le fer de lance de #MeToo en France. « Judith Godrèche a ouvert le bal et a fait de moi son bouc émissaire. Les autres accusations ont suivi. Il semble que l’effet de meute décrit en psychologie s’applique parfaitement ici », estime-t-il. «Quand j’ai appris les accusations de Judith Godrèche, je me suis senti abasourdi, abasourdi et en colère», raconte-t-il.

Interrogé sur son nouveau film CE2 dont la libération a été repoussée sine die après ces accusations, il estime qu’il pourrait “peut-être” être libéré lorsque “la ligue des vertus de Judith Godrèche (…) cessera de faire régner la peur”.

Dans cette interview, le cinéaste nie également les accusations portées par Isild Le Besco, qui affirme avoir dû subir les avances de Doillon lors des séances de travail, et parle de « mensonge » ou de manipulation. « C’est une histoire qu’elle invente ou qu’on lui propose », estime-t-il.

Concernant Anna Mouglalis, qui assure que le cinéaste l’a embrassée de force chez elle en 2011, il avance l’hypothèse d’une jalousie ou encore d’une manipulation. « Je pense qu’Anna était jalouse de ma fille qui venait de tourner avec Samuel (Benchetrit, le compagnon de Mouglalis à l’époque, NDLR). Ou qu’elle a été poussée par d’autres à dire quelque chose qui ne s’est pas produit », assure-t-il.

>> Lire l’article de Parisien

 
For Latest Updates Follow us on Google News
 

PREV En Alsace, tremplin des opéras francophones
NEXT «On accepte plus facilement l’idée de la fin du monde que celle de la fin du capitalisme, c’est très paradoxal»