Chaque année, environ 2 500 nouveaux cas de cancer touchent des enfants et des adolescents, constituant la deuxième cause de décès chez les moins de 15 ans après les accidents. La recherche reste cruciale pour améliorer le pronostic et réduire les séquelles des traitements pour ces jeunes patients.
L’Institut National du Cancer s’engage à faire de la lutte contre les cancers pédiatriques une priorité, en mettant en œuvre des mesures concrètes visant à promouvoir l’excellence des soins et à dynamiser la recherche en oncologie pédiatrique.
Les actions de recherche dédiées aux cancers de l’enfant répondent ainsi à trois enjeux majeurs :
- identifier de nouvelles pistes de traitement, notamment pour les cancers infantiles incurables ou réfractaires aux traitements existants ;
- promouvoir l’accès des enfants aux médicaments innovants ;
- réduire les effets indésirables des traitements et les séquelles à long terme pour les enfants traités pour un cancer.
Un programme PAIR dédié aux cancers de l’enfant
Pour accroître cette dynamique et favoriser les échanges interdisciplinaires, l’édition 2016 du Programme d’action de recherche intégrée (PAIR) a été consacrée aux cancers pédiatriques.
Le PAIR pédiatrique, lancé en 2016 par l’Institut National du Cancer, la Fondation ARC pour la Recherche sur le Cancer et la Ligue Nationale contre le Cancer, est le premier PAIR non dédié à un organe mais dédié à une thématique : les cancers de l’enfant, de l’adolescent et du jeune adulte. Son objectif est de mieux comprendre ces cancers pour améliorer leur prise en charge, en s’appuyant sur une recherche fondamentale et translationnelle intégrant tous les domaines, notamment la biologie, l’épidémiologie et les sciences humaines et sociales.
Dans le cadre de ce programme, trois projets ont été financés entre 2016 et 2022 pour un montant total de plus de 5 millions d’euros. Les résultats de ces projets ont été présentés lors du séminaire de restitution le 19 mars 2024 à Paris.
Retour sur le séminaire de restitution pédiatrie PAIR
Ce séminaire a permis de partager les connaissances des projets financés dans le cadre de PAIR pédiatrie, leurs résultats et réalisations, ainsi que leurs impacts potentiels sur les pratiques cliniques, et d’explorer comment ces initiatives peuvent bénéficier aux jeunes patients.
Le contexte du PAIR pédiatrique a été présenté par les Profs. Olivier Delattre et André Baruchel, co-présidents du Comité de Pilotage de ce PAIR.
Les présentations des avancées des 3 projets financés se sont succédées et ont démontré la réussite globale de ce PAIR et les collaborations scientifiques générées par les trois projets soutenus :
- le « START : la vie après le cancer dans l’enfance et l’adolescence ; mieux le comprendre et le gérer grâce à un suivi à long terme » (porteuse de projet : Charlotte Demoor), a été le point de départ de nombreux projets connexes et encore en développement après le PAIR, comme la cohorte LEA (« leucémie de l’enfant adolescent ») ou le logiciel LOG-AFTER construit « avec et pour les patients » ;
- le projet « Monsieur ROBOT : étudier les séquelles cérébrales et cognitives provoquées par les traitements anticancéreux », (porteuse de projet : Christelle Dufour) a eu un impact significatif sur les connaissances et les pratiques cliniques en oncologie pédiatrique ;
- le projet « CONECT-AML » : réseau de recherche collaboratif sur la LMA chez l’enfant et l’adolescent » (porteur du projet : Arnaud Petit) a permis de renforcer la structuration de la recherche nationale sur la leucémie aiguë myéloblastique de l’enfant et favorisé l’émergence de nouveaux projets, ainsi que la création du consortium CONECT-AML.
Une table ronde a conclu la réussite de ce PAIR, soulignant que ces 3 projets étaient fédérateurs, dynamiques, multidisciplinaires, multi-équipes et incluaient des associations de patients comme partenaires. Ces projets continuent de vivre après le PAIR.
Cette journée a également permis de mener une réflexion commune sur les perspectives en termes de recherche, de prévention et d’interventions autour des cancers pédiatriques, avec les 90 scientifiques, acteurs du domaine de la santé et associations de parents présents à cette occasion.
