Exclusif. Un musée Miss France sera créé dans le Var en 2025

Exclusif. Un musée Miss France sera créé dans le Var en 2025
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Le chiffre est vertigineux. Quelque 2 530 costumes, confectionnés depuis onze ans par la styliste Amandine Catala, dorment dans un entrepôt de Seine-Saint-Denis. Des pièces uniques, réalisées sur mesure pour chacune des Miss qui les ont portées.

“On a gardé toutes les tenues de toutes les tables de tous les candidats, résume Frédéric Gilbert, président de la Société Miss France. Il vous en faut 230 par diffusion ; Le calcul est vite fait… »

Il s’interrompt, se justifie en souriant : « Chaque année, nous nous demandions ce que nous pouvions en faire. Les vendre, les donner ? Nous avons constamment reporté la décision. Il faut comprendre que ce ne sont pas des déguisements courants. Les costumes de ballet d’Harry Potter, par exemple, auraient pu être utilisés dans les films. C’est de l’art.”

Le modèle De-Funès

La lumière, finalement, vient du Sud. Le 27 juillet 2023, celle qui est également productrice de l’émission télévisée est à Saint-Raphaël pour assister à l’élection de Miss Provence. Deux heures avant le spectacle, il dîne avec le maire LR de la ville d’Archange.

« Il m’a parlé de cet immense stock de costumes inutilisés, se souvient Frédéric Masquelier. Immédiatement, dans ma tête, ça a cliqué.

L’édile raconte à son invité dans quelles conditions le musée Louis-de-Funès a été créé quatre ans plus tôt : « Le fonds dormait dans les caisses de la famille de l’acteur. Nous avons proposé de le récupérer et d’en faire la promotion. Aujourd’hui, c’est une référence nationale.

Frédéric Gilbert lève un sourcil intéressé. Son œil s’illumine : “Eh bien, nous devons juste faire la même chose avec les Miss!”

Dans une ville Belle Époque à Valescure

Un mot vide de sens ? Pas pour l’élu varois. Le lendemain matin, il emmène le personnel parisien au musée dédié à l’interprète du rabbin Jacob. La réalisatrice, Nora Ferreira, guide le groupe dans un décor ludique et immersif. Le président de la Société Miss France se dit ravi. « Trois semaines plus tard, j’ai reçu un appel pour cadrer le projet, il glisse. Tout s’est enchaîné très rapidement. »

En fait, Frédéric Masquelier a déjà trouvé l’essentiel : un endroit pour accueillir cet espace.

La municipalité venait de préempter trois villas Belle Époque du quartier de Valescure, il explique. Dans l’un d’entre eux, il a été possible d’aménager un musée sur deux étages de 250 m2 chacun. Il a fallu quelques mois pour régler les détails administratifs, mais cette fois, c’est là : tout est signé.»

La Société Miss France met gratuitement son fonds à la disposition de la Ville de Saint-Raphaël, pour dix ans renouvelables. La ville du Var se charge de l’aménagement des lieux – pour un coût estimé à 1,5 million d’euros – et s’engage à partager les recettes de l’exploitation du site.

En constante évolution

« Chaque nouvelle élection enrichira la collection, s’enthousiasme Frédéric Gilbert. C’est un musée qui sera en constante évolution ! Et il ne s’agira pas que de costumes : nous présenterons également des accessoires, des chaussures et les diadèmes de certaines Miss. Saviez-vous que chaque couronne est unique ? Contrairement à celle de Miss Univers, dont les gagnantes se succèdent année après année. Le chef de projet ne doute pas que les Miss, anciennes et actuelles, accepteront de prêter “pendant un temps” certains objets personnels.

« Comme le musée Louis-de-Funès, ce sera un lieu transgénérationnel, conclut Frédéric Masquelier. Pour notre ville, un pôle d’attraction à la fois populaire et intéressant.

L’ouverture est prévue au printemps 2025.

Controverses et audiences

Ça a été, le concours Miss France ? Sexiste? Ringard ? Frédéric Gilbert soupire. « A l’aube des années 1990, Geneviève de Fontenay a dû répondre aux mêmes critiques. Il y a eu des controverses. Des grains, des tempêtes aussi. Mais le public est toujours là. »
Le producteur dessine ses personnages. « L’année dernière, nous avons connu un pic d’audience à 9,2 millions de spectateurs. De nos jours, avec la concurrence des plateformes, c’est stratosphérique ! En France, hormis le football, il n’existe que deux programmes qui obtiennent de tels scores : le concert des Enfoirés et l’élection Miss France. » Ce concours est l’émission la plus regardée par les jeunes, avec 86 % de part de marché chez les 15-24 ans. « Jean-Pierre Foucault prend des selfies dans la rue avec des adolescents qui le surnomment le Monsieur des Miss », sourit Frédéric Gilbert. Pour s’adapter à l’évolution des mœurs, les règles ont été modifiées en 2022. Il n’y a plus de limite d’âge, plus d’obligation d’être célibataire et les tatouages ​​sont autorisés. Mais les candidats doivent toujours mesurer plus de 1,70 mètre.

 
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