La commission des foires et marchés de Gourdon a pris la décision de fermer définitivement la foire le premier mardi de chaque mois. En effet, la place de la Poste était réservée à cela et le parking interdisait le stationnement, certains mardis, à deux ou trois stands, voire fréquemment un seul, celui d’un magasin de semences. Cette décision a donc été prise après un long constat de la rareté des fêtes foraines.
Seule la foire du samedi qui jouxte le marché alimentaire a été conservée.
Il y en a une qui a toujours été au poste, chaque premier mardi célèbre du mois, c’est Sandrine Vigié, céréalière, surnommée « Vilmorin », une longue carrière familiale détenant le record de longévité de cette foire. Son papa l’a démarré en 1949, 75 ans de fidélité de père en fille, et depuis Moissac, à deux heures de route.
Au fil des années, il est évident que des amitiés se sont nouées.
C’est le cœur déchiré que la souriante Sandrine adresse ce message : « Ma route va désormais vers la région toulousaine le mardi. Je quitte à regret ma fidèle clientèle de Gourdon. Nous avons réalisé ensemble de beaux jardins et potagers depuis tant d’années ! Chacun d’entre vous a été important, pour M. Vigié, pour Jacques et bien sûr pour moi. »
Rendez-vous mercredi à Luzech
Sandrine vous donne rendez-vous le mercredi 8 mai et le lundi 11 novembre à la foire de Villefranche-du-Périgord, ou à Luzech, tous les mercredis. Ce sera une balade pour vous et de joyeuses retrouvailles pour elle. « On ne se quitte jamais complètement, assure Sandrine.
La commune de Gourdon souhaite le meilleur à Sandrine pour cette nouvelle trajectoire, et remercie toute sa famille pour ces décennies au service des habitants de Gourdon.
Une page se tourne
Cette disparition de la foire du mardi, c’est aussi une page de l’histoire de Gourdon qui se ferme, les foires de Gourdon étaient régionales et réputées, elles envahirent toute la ville, se souvient Sandrine, des troupeaux impressionnants venaient de partout dans les environs, puis la nouvelle société les modes de consommation les ont condamnés à disparaître.
