ateliers gratuits d’activité physique adaptée contre le diabète

ateliers gratuits d’activité physique adaptée contre le diabète
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« Nous nous reverrons mardi. Nous allons essayer d’aller un peu plus loin. » Au bord du canal de Berry, la séance vient de se terminer par quelques étirements sous un soleil radieux. Un retour au calme apprécié par les cinq participants, à l’image de ce qui l’a précédé : une vingtaine de minutes de marche nordique, sous la direction de l’animateur Cyprien Trassard, ainsi que des exercices de respiration et d’articulations.

Depuis début mars et jusqu’à fin avril, le centre de santé de Villefranche-sur-Cher a mis en place une expérience originale : des ateliers gratuits d’activité physique adaptée (APA) pour les patients diabétiques. A raison de deux séances par semaine et bientôt trois séances par semaine.

« En tant que diabétiques, nous devons vraiment être actifs »

« La sédentarité est un véritable fléau social. On sait depuis longtemps que les activités physiques réduisent la fréquence des cancers et leurs récidives et qu’elles sont bénéfiques pour les patients souffrant de maladies chroniques : maladies cardiaques, Alzheimer, Parkinson, diabète, etc. On sait que l’activité physique contribue au traitement du diabète. Mais on voit qu’il est difficile de motiver ces patients à le pratiquer”, explique la médecin généraliste Suzanne Demard-Amelot. Avec son collègue François Le Bris, elle a conçu et mis en place ces ateliers.

De quoi lever certains obstacles, qu’ils soient financiers, liés à des problèmes de mobilité ou liés à une estime de soi dégradée. “Quand on est diabétique, parfois gros, on ne va pas forcément rejoindre la piscine ou une salle de sport”, poursuit le médecin. Les ateliers sont individuels ou en groupe, selon la condition physique des patients. Une trentaine d’entre eux, évidemment tous bénévoles, y participent.

Programme crescendo

La plupart des participants (1) sont des retraités atteints de diabète de type 2. «Quand on me l’a proposé, j’ai tout de suite dit oui. En tant que diabétiques, nous devons vraiment être actifs. »confie Sylvie Heudes, 64 ans et ravie de « se remettre dans le bain ». Parmi ses camarades d’atelier, certains n’avaient aucune activité physique particulière. «Quand tu es seul, tu en fais deux fois moins. Là, ça nous booste. Et ça nous fait du bien. L’autre jour, en rentrant chez moi, je me sentais confuse ! » commente Alain Selmoz qui, à 77 ans, est ce jour-là le doyen du groupe.

Les séances sont conçues pour aller vers un crescendo. Petit à petit, la durée de la marche nordique augmente. « Au début, au milieu et à la fin de la séance, je mesure la fréquence cardiaque des patients. Les personnes diabétiques sont priées d’emporter avec elles une collation ainsi qu’une bouteille d’eau. Certains ont leur glucomètre avec eux. », précise l’animateur, Cyprien Trassard, étudiant en master 1 activité physique adaptée et santé à Orléans. Les ateliers servent également de déclencheur. Certains de leurs adhérents ont même commencé à pratiquer la marche nordique en dehors des séances !

(1) Parmi les trente patients participants, un est atteint de la maladie de Parkinson. Il suit donc un programme spécifique axé sur le travail de coordination et d’équilibre.

apprendre encore plus

> Comment ? La médecin généraliste Suzanne Demard-Amelot a contacté la section science et technologie des activités physiques et sportives de l’Université d’Orléans et plus précisément le responsable du secteur activité physique adaptée et santé (APA-S). Et lui a fait part de sa volonté de recruter, pour un stage, un étudiant en master 1 APA-S pour encadrer des ateliers destinés aux patients diabétiques. Une demi-douzaine d’étudiants ont postulé et Cyprien Trassard a été retenu. Suzanne Demard-Amelot, son collègue François Le Bris, le kinésithérapeute de Pruniers-en-Sologne Thomas Poinas et lui ont ensuite travaillé sur un rapport d’évaluation des patients qui participeraient aux ateliers. « Il s’agissait d’évaluer les capacités physiques des patients par différents tests (1). Ces tests ont permis de déterminer quel programme [d’activité physique] pour quel patient »poursuit Suzanne Demard-Amelot.

> Mémoire. Les patients doivent passer des tests au début et à la fin de leur programme. Cela alimentera le mémoire de maîtrise sur lequel travaille Cyprien Trassard et qui analyse « l’effet d’un programme d’activité physique adapté sur l’équilibre glycémique, la tension artérielle et la condition physique des personnes atteintes de diabète de type 2 ».

(1) Y compris le test de marche de six minutes.

 
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