Comment le moustique tigre a été traqué jusqu’en Normandie, tout près de Rouen

Comment le moustique tigre a été traqué jusqu’en Normandie, tout près de Rouen
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La (mauvaise) nouvelle est tombée mercredi 20 mars dernier dans un communiqué de l’ARS Normandie, l’Agence Régionale de Santé : le moustique tigre (Aedes albopictus) originaire d’Asie du Sud-Est est désormais installé en Normandie, dernière métropole touchée. . La découverte à Bois-Guillaume, tout près de Rouen (Seine-Maritime) de cet insecte pas plus gros qu’une pièce d’un centime d’euro et reconnaissable à ses rayures noires et blanches sur le corps et les pattes, n’inquiète pas par hasard. L’association Fredon Normandie enquêtait depuis des mois.

Pour traquer le moustique tigre en France, l’Agence nationale de santé (ANSM) dispose de deux outils : le premier est une plateforme nationale de reporting dédiée aux particuliers et le second des enquêtes entomologiques déléguées à des prestataires spécialisés lors des marchés publics. C’est le cas de Fredon Normandie.

Avant de « faire mouche », l’association avait mis en place un programme de surveillance passive sur l’ensemble du territoire : « Nous avons posé 90 pièges à nidification partout en Normandie dans les lieux où il y a des flux de marchandises et de personnes comme dans les ports, les aéroports, les gares, les autoroutes. zones et grands centres urbains. Nous les récupérons une à deux fois par mois. En cas de suspicion d’œufs de moustique tigre, nous les envoyons au laboratoire. Il y en a deux en France », explique Déborah Marie, responsable du pôle Espèces exotiques envahissantes et espèces à enjeux sanitaires à Fredon Normandie.

Bannissez les petites tasses d’eau

« Et si les résultats s’avèrent positifs », poursuit l’association, « sur 150 mètres autour du piège, l’ARS et les communes concernées, nous recherchons tous les points d’eau, y compris les gouttières, coupelles à fleurs ou autres récipients, arrosoirs ou les jouets laissés dans le jardin, que ce soit dans les foyers, les commerces, les associations, les commerces et les collectivités », précise Déborah Marie.

Fragile, le moustique tigre est un insecte diurne : il ne pique que le jour, ne vole pas lorsqu’il y a du vent, parcourt de courtes distances, environ 150 mètres autour de sa zone d’éclosion et ne fréquente pas de grands espaces. de l’eau. Il est cependant transmetteur de maladies comme la dengue, le chikungunya et le Zika s’il a lui-même été contaminé par un porteur, un animal ou un homme.

« En 2023, sur quatre pièges positif, nous n’avons détecté aucun individu », reconnaît néanmoins Déborah. Marié. En revanche, 58 signalements ont été effectués en Normandie sur la plateforme nationale, dont 34 en Seine-Maritime : « Suite aux dernières investigations, point par point, aucun individu n’a été détecté hormis une petite population en plusieurs endroits d’un quartier du Bois-Maritime. Guillaume, près de Rouen. L’enquête l’a confirmé, le moustique est installé. Désormais, l’enjeu est de limiter son développement avec les moyens dont nous disposons, c’est-à-dire avant tout la prévention. »

« Nos confrères du Sud n’y sont pas parvenus, le moustique tigre va s’implanter en Normandie, le climat y est favorable. Il faut maintenant que l’ARS sache où il se trouve et vérifie qu’il n’y a pas de malade aux alentours. Si tel est le cas, il y a un danger mais, en soi, le moustique tigre n’est pas contagieux. Ce n’est qu’un émetteur, n’ayez pas peur ! Il suffit de vider tous les points d’eau et de continuer à surveiller sa présence. Nous ne sommes qu’au début de l’infestation. »

 
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