Le Programme élargi de vaccination (PEV) s’est félicité, samedi 23 mars, des progrès significatifs enregistrés en RDC dans la lutte contre la poliomyélite. En effet, on est passé de plus de 500 enfants paralysés en 2022 à moins de 250 cas de paralysie en 2024 ; bien que deux cas de poliovirus sauvage aient été détectés dans le pays en 2024 (un à Kinshasa et l’autre à Tshopo).
Ces chiffres ont été livrés lors d’un point de presse organisé ce week-end par le comité de l’unité d’urgence et de surveillance de la poliomyélite du PEV à Kinshasa.
” Pour 2024, nous avons dit que nous avions deux poliovirus qui ont été détectés dans l’environnement, à Kinshasa et à Tshopo, mais que ceux d’enfants souffrant de paralysie, nous n’avions pas encore détecté ces cas. Mais comme nous l’avons dit, chez les enfants paralysés nous sommes passés de plus de 500 cas à moins de 250, il est probable qu’il y ait encore des cas. Cette année, la surveillance se poursuit. Il est possible que dans les mois à venir, dans les semaines à venir, nous puissions encore détecter des cas mais nous espérons rester sur la même tendance que les deux dernières années avec une diminution, si nous arrivons à la fin de cette année sans cas, c’est parfait. C’est l’idéal », a expliqué le Dr Charles Ewa Sama de la Commission de l’équipe de surveillance de la riposte contre la poliomyélite.
Cependant, le Dr Charles Ewa Sama, de la commission de surveillance de la riposte polio de ce même programme, a insisté sur le renforcement de la surveillance et de la sensibilisation pour vaincre cette épidémie en RDC :
“ Il est important que la communauté soit consciente, qu’elle soit vigilante face à l’apparition de paralysies car il peut y avoir des poliovirus dans la communauté mais si nous ne sommes pas suffisamment vigilants, nous ne devrions pas pouvoir les détecter. ».
Lors de ce briefing, les différents intervenants du PEV ont souligné le rôle majeur que doivent jouer les médias dans la sensibilisation des communautés.
Cette baisse des cas de polio s’observe particulièrement dans la province du Maniema, autrefois considérée comme l’épicentre de la polio. Cette province est passée de 67 à 1 cas enregistré en 2023.
Ces chiffres ont été présentés samedi 23 mars au gouverneur par intérim du Maniema par une délégation de l’UNICEF venue de New York.
” Il y a deux ans, le Maniema était considéré dans le monde entier comme un épicentre de la poliomyélite. Et au Maniema, vous avez fait d’énormes progrès l’année dernière, passant de 67 cas à 1 cas, ce qui montre qu’il y a un engagement fort de la part du gouvernement pour arrêter cette épidémie que nous avons encore vue assez aiguë ici au Maniema. », a déclaré le directeur de l’éradication de la polio à l’UNICEF à New York et représentant du comité stratégique de l’initiative mondiale pour l’éradication de la polio, Steven Lauwrier.
Il ajoute que cette mission aura pour objectif de voir comment pérenniser ce succès de l’année dernière.
” Nous allons d’abord faire l’inventaire des raisons pour lesquelles ce succès a été obtenu, quels ont été les facteurs de succès, comment nous pouvons éviter une autre épidémie de polio dans cette province et comment nous pouvons maintenir le succès que nous avons connu l’année dernière. Car ce n’est pas parce que nous n’avons qu’un seul cas que le virus a disparu. Il faut voir avec les différents partenaires comment vacciner tous les enfants dans tous les coins du Maniema, et pas seulement dans les campagnes. “, il expliqua.
La première phase des journées nationales de vaccination contre la poliomyélite se déroulera du 28 au 30 mars dans toute la RDC.
