EXCLUSIF – Un prédateur sexuel récidiviste a mis en place un système sur le réseau social prisé des adolescents pour les obliger à lui envoyer des vidéos pédopornographiques réalisées par eux.
Le 17 avril 2020, Valentine*, 13 ans, et sa mère franchissent les portes de la gendarmerie de la zone commerciale de Baud, dans le Morbihan. Ils vivent dans un village de granit à quelques kilomètres de là. Hier soir, il s’est passé quelque chose lors d’une soirée pyjama avec son amie Johanna. Un mystérieux internaute les a ajoutés sur Snapchat, affirmant pouvoir pirater leurs réseaux sociaux, leurs comptes bancaires et les logiciels professionnels du père du premier. Paniqués, ils sont contactés par un deuxième compte inconnu qui avoue avoir reçu un ultimatum similaire. Sa petite sœur a été obligée de lui envoyer des photos d’elle pour qu’il ne mette pas à exécution ses menaces. Alors les deux amis emboîtent le pas. Ils exécutent. Sous l’objectif du smartphone, ils se déshabillent puis envoient une photo d’un torse nu et d’un entrejambe. Réfugié derrière la vignette d’un fantôme sans visage sur fond jaune, l’interlocuteur apparaît de plus en plus gourmand. Valentine et Johanna sont piégées. La salle est transformée en lieu de tournage d’un «scénario pervers» fomenté par un maître chanteur qui dicte ses fantasmes à distance. Trois ans plus tard, Emmanuel D., 40 ans, est déféré devant le tribunal correctionnel de Haute-Garonne. Au moins 25 victimes ont été enregistrées. L’homme est jugé à partir du 8 mars pour viol « à l’instigation» et une série d’infractions liées à la criminalité sexuelle en ligne.
Une situation hors de contrôle
Après les photos, le pseudonyme «Tomas_fils» ont exigé des vidéos d’actes sexuels. En espérant…
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