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Au bout du suspense et de ses émotions, Julien Guerrier remporte son premier titre sur le circuit européen !

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Neuf trous en play-offs, 230e tournoi, Julien Guerrier aura attendu très, très longtemps pour remporter sa première victoire sur le DP World Tour à 39 ans. Le Rochelais a vécu toutes les émotions dans une journée marathon pour vaincre L’Espagnol Jorge Campillo dans ce Masters d’Andalousie. Jon Rahm et Romain Langasque terminent dans le top 10.

Puisque l’histoire se termine si bien, il est peut-être temps de parler des mésaventures de Julien Guerrieravant de remporter cette toute première victoire sur le circuit européen, à sa 229e tentative. Pour mieux comprendre à quel point elle compte pour lui. Oui, par le passé, il faut le dire, le Rochelais avait manqué des occasions, comme lors de sa 3e place à l’Open d’Italie l’an dernier, comme lors de sa fin de match manquée lors du Cazoo Classic il y a deux ans.

Il en fit le tour, il se rapprocha, mais cette première victoire lui échappa. Parfois, ses nerfs le trahissaient.

En un clin d’œil du destin, la porte s’est ouverte au terme d’une journée où il a égalé le record de son entraîneur Raphaël Jacquelinqui en 2013 a gagné l’Open d’Espagnee lors du plus long play-off de la Tournée mondiale DPau 9ème trou. Record égalé donc. Et 50ème victoire d’un Français dans l’histoire du DPWT. Le natif d’Évreux a véritablement marqué l’histoire du golf ce dimanche à San Roque.

50e victoire française, égale le record de son entraîneur

Combien de fois a-t-il pensé qu’il allait perdre, ou gagner, ou perdre, lors d’un dimanche complètement fou ? Co-leaders détachés samedi soir, Julien Guerrier et Jorge Campillo s’est lancé dans un main à main avec un scénario totalement ébouriffant.

Le début de match du Français, dans un tour final qui s’annonçait sous haute tension, ressemblait à sa démonstration de jeudi (62) et vendredi (63). Sans « fer à cheval » au trou no. 1 et avec un soupçon de réussite supplémentaire, il aurait pu creuser l’écart sur son rival. Parti à égalité avec l’Espagnol, Guerrier a frappé le premier avec des birdies aux 2, 3 et 5 qui lui ont donné une avance de deux coups.

Sans quelques miracles sur les greens de son adversaire direct, l’avance du Français aurait pu être encore plus grande.

Et puis le vainqueur du Magical Kenya Open 2023 s’est recollé et s’est même donné deux coups d’avance, lorsqu’il a réussi une nouvelle corde pour birdie au 10, tandis que son adversaire, dans ce quasi match-play, trébuchait pour la première fois. avec un bogey ce qui était presque une bonne opération, alors que le drive de Julien avait failli sortir des limites.

Mais il se disait que les émotions et les montagnes russes vécues par Julien Guerrier dans ce tournoi, comme il les avait détaillées la veille, dureraient jusqu’au bout. Le 207e mondial a réduit son retard avec un birdie magistral au 11e, poing serré. Le 12 a constitué un nouveau décalage : premier bogey de la semaine de Campillo, dont l’attaque sur le green a trouvé l’obstacle d’eau, un birdie presque facile du vainqueur du British amateur 2006, full green en deux sur ce par 5.

Revenu en tête à six trous de la fin, Guerrier se fait prendre sous la pression avec un double bogey malheureux au 13, résultat d’un coup de fer trop à gauche et d’un premier chip trop timide. A la 14e, sa sortie du bunker, trop courte, le prive d’un birdie à sa portée.

Un putt furieux pour arracher le play-off !

En retard d’un coup en début de 18e, après avoir frôlé le penalty aux 16e et 17e, Guerrier envoyait une bombe en plein milieu du fairway tandis que Campillo trouvait le gros rough. Un « flyer » de l’Espagnol dans le bunker et la porte semblait ouverte pour Julien. Mais son tir en coin s’est égaré vers la gauche. Son chip un peu long terminait à 6 mètres du trou. Après le bogey attendu du joueur d’Estrémadure (le deuxième de la semaine), Guerrier réalise un putt de champion pour sauver le par !

Direction le play-off, et l’espoir d’une victoire dès cette première passe du 18, quand Campillo gratte un chip… Mais le « héros local » sauve la tête d’un putt de maître des 5 mètres. Lors du troisième essai du play-off, l’Espagnol a raté sa chance de birdie, une occasion franche des 4 mètres…

Avec un détour par le trou 17, les pars ont ensuite enchaîné, aux 4ème, 5ème, 6ème, 7ème et 8ème trous supplémentaires. Et puis au 9ème acte, Campillo accrochait son drive et envoyait une longue frappe de fer dans un bunker sur la gauche. La sortie compliquée, trop courte, lui a coûté un bogey, le premier des deux hommes dans cette prolongation prolongée. L’occasion était trop belle pour le 207ème mondial, mais après un chip un peu long, il lui restait encore à parcourir 2,50m. Tout droit bien sûr, mais après une si longue attente… Après tant de hauts et de bas dans la tête…

Solide comme un roc avec son instrument fétiche du moment, le putter, le Rochelais a rendu les 2,50 m les plus importants de sa vie golfique et a pu laisser exploser sa joie, quoique mesurée. C’était peut-être la fatigue. Peut-être l’émotion… Mais la joie était quand même là. Intérieur. Immense.

J’ai pensé à mes enfants avant de réussir le dernier putt.

Julien Guerrier

“J’ai pensé à mes enfants lors de ce dernier putt, expliqua Julien Guerrier, des tremblements dans la voix. Je ne peux pas croire que j’ai gagné. Mon jeu de fer n’était pas bon aujourd’hui, mais mon putting l’était. Il m’a sauvé. »

Sa patience et ses nerfs, également mis à rude épreuve, ont résisté au choc. Douché par ses amis avec la victoire en poche, Julien n’en avait certainement pas fini avec cette incroyable journée. La fête allait être formidable. Le repos du Guerrier attendra…

Dans un tournoi qui se résumait à cet incroyable croisement entre deux joueurs, et à un si bel dénouement pour le golf français, on retiendra aussi la belle 7ème place de Romain Langasquele 6 un peu décevant pour lui Jon Rahmou la belle finition de Victor Pérez (68). Mais l’essentiel était bien sûr ailleurs…

Le classement

Photo : Andrew Redington / GETTY IMAGES EUROPE / Getty Images via AFP

 
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