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Parmi les six Français engagés cette semaine à Dubaï pour le dernier tournoi de la saison 2023-24 du DP World Tour, Antoine Rozner est le plus expérimenté. Il disputera ainsi son 5ème Championnat du DP World Tour. Et au fil des années, le Racingman se sent plus en confiance sur le Earth Course du Jumeirah Golf Estates. De bon augure pour celui qui doit au moins assurer un top 3 pour valider son droit de jouer sur le PGA Tour 2025.
Propos recueillis par Lionel VELLA, à Dubaï
Il se trouve à proximité immédiate du putting green de Domaines de golf de Jumeirahjuste avant de participer à son pro-am mardi après-midi, qui Antoine Rozner pris rendez-vous avec nous. A l’abri d’un soleil déjà très offensif alors que l’horloge n’indique pas encore 11h30 locales (8h30 en France), le 23ème joueur de la Race nous livre ses impressions avant un tournoi final qui pourrait, qui sait, bouleverser totalement sa vie de golfeur professionnel.
GOLF PLANÈTE : Dans quel état d’esprit êtes-vous maintenant à quelques heures de ce très important Championnat du DP World Tour ?
Antoine ROZNER : Tout va bien. Je ne sais pas si je me sens chez moi ici mais c’est vrai que je prends beaucoup de plaisir sur ce parcours. C’est la 5ème fois que je joue cette finale, après avoir eu plus ou moins de réussite par le passé… (NDLR, 11ème en 2023, 34ème en 2022, 39ème en 2021, 36ème en 2020). Je commence à y avoir un œil. J’ai le sentiment d’année en année que je laisse ma marque. Cela reste un voyage qui n’est pas facile. Il faut emprunter beaucoup de fairways si l’on veut être agressif sur les seconds coups. Cela se résumera aux détails, en prenant les bonnes décisions au bon moment. Les roughs pourraient être plus épais cette année. Mais ils étaient déjà plutôt bons les années précédentes. C’est pourquoi il faut emprunter les fairways. Nous allons être en difficulté là-bas alors que nous pouvons être très agressifs sur les fairways. Ce sera la grande clé de la semaine.
GP : Vous avez eu quelques petits soucis avec la chaleur lors de la première manche à Abu Dhabi la semaine dernière. Ce sera également un facteur important, n’est-ce pas ?
AR : Oui, sans aucun doute. J’ai eu beaucoup de mal, surtout au premier tour. J’avais un peu sous-estimé cette chaleur mais j’ai corrigé le tir par la suite. J’ai beaucoup bu (deux fois plus d’eau que jeudi), j’ai aussi pris le parapluie (pour me protéger du soleil). Là, il fait un peu plus frais que la semaine dernière (NDLR, on annonce entre 29 et 32 degrés durant les quatre tours). Donc pas de soucis de ce côté-là.
Je n’ai pas calculé. Top 5 minimum… Je ne sais même pas si ça suffirait.
Antoine Rozner au sujet des dix places en jeu pour le PGA Tour
GP : Vous restez à une très solide 6ème place à Abu Dhabi, avec 54 trous consécutifs sans avoir concédé le moindre bogey…
AR : Oui, j’ai vraiment bien joué entre vendredi et dimanche. Tous les domaines du jeu étaient super solides. -21 sur les trois derniers tours à Abu Dhabi, je me suis fait plaisir. C’est très cool de finir sur cette bonne note et cette 6ème place après un premier tour en +1.
GP : De quoi êtes-vous le plus fier en repensant à cette saison ?
AR : Je dirais ma performance lors des grands tournois, et plus particulièrement les Rolex Series. J’étais très bien. C’était le gros point positif. C’est presque ce qui me manquait au début de ma carrière. Cette année, j’étais présent à chacun des grands tournois (NDLR, 16ème Hero Dubai Desert Classic, 26ème au Scottish Open, 7ème au BMW PGA Championship, 6ème au Abu Dhabi HSBC Championship mais aussi 4ème au Genesis Championship et 5ème à l’Italian Open.). Je me sens de mieux en mieux et de plus en plus à l’aise lors de ces événements.
GP : Vous occupez la 23ème place de la Race. Quel objectif faut-il viser pour décrocher l’une des dix places en jeu pour progresser sur le PGA Tour en 2025 ?
AR : Je n’ai pas calculé. Top 5 minimum… Je ne sais même pas si ça suffirait. Dans tous les cas, il faut faire une grosse semaine. Ce serait la cerise sur le gâteau si cela fonctionnait. Nous savons que c’est une semaine très difficile. Il faut sortir du grand terrain de golf. Je ne m’imaginais pas dans cette position à mi-saison. C’est donc tout un bonus. Si j’ai une opportunité dimanche, je ne la manquerai pas.
GP : Le top 25 de la Race vous qualifie pour le moment à The Open at Portrush en juillet prochain. Est-ce aussi un objectif que vous avez en tête ?
AR : Oui et non. Il existe de nombreuses opportunités de qualification pour les Britanniques. Je préfère donc me concentrer sur la semaine et essayer de faire de mon mieux ici. Cela viendra si je peux me qualifier. Ce serait génial, mais je veux d’abord viser un bon résultat. C’est plus important que de se qualifier pour les Britanniques…
GP : La saison 2024-25 débute la semaine prochaine en Australie. Quel sera votre emploi du temps jusqu’à Noël ?
AR : Je pars en Afrique du Sud pour jouer le Nedbank Challenge (6 millions de dollars de prize money prévus du 5 au 8 décembre). Et puis il y aura Maurice à Mont-Choisy (AfrAsia Bank Mauritius Open du 19 au 22 décembre). C’est toujours un tournoi que j’apprécie beaucoup. J’y ai gagné il y a deux ans. Je suis donc très heureux d’y retourner.
Photo : ROSS KINNAIRD / GETTY IMAGES EUROPE / Getty Images via AFP