La Chine, la Russie, l’Iran et la Corée du Nord sont « les quatre cavaliers de l’apocalypse »

Israël a menacé de riposter au lancement mardi par l’Iran de quelque 200 missiles vers son territoire pour venger la mort des dirigeants du Hezbollah libanais et du Hamas palestinien, Téhéran répondant qu’il toucherait « toutes les infrastructures israéliennes » s’il était attaqué. Une attaque massive qui risque d’avoir de graves conséquences selon Pierre Lellouche, ancien ministre, spécialiste des questions internationales, invité de La Grande interview Europe 1-CNews mercredi.

« Nous nous dirigeons vers un monde post-occidental »

« Ni la Russie ni la Chine n’ont condamné cette attaque iranienne, qui démontre que nous nous dirigeons vers un monde post-occidental. Face au monde occidental, c’est-à-dire les Américains, les Européens, certains pays alliés d’Asie, la Nouvelle-Zélande, l’Australie, la Corée du Sud… Le reste est pris sous le contrôle de la Chine et de la Russie », a indiqué Pierre Lellouche. “C’est ce que j’appelle les quatre cavaliers de l’apocalypse : la Chine, la Russie, l’Iran, la Corée du Nord”, a-t-il ajouté au micro d’Europe 1.

Pour l’ancien ministre, nous sommes dans « un moment problématique de l’histoire » et un tournant vers une éventuelle « confrontation directe » entre Israël et l’Iran. « L’Iran est pris en otage depuis 1979 par un régime fanatique qui détient le pays tout entier et qui est absolument déterminé à tuer l’État d’Israël et les Juifs de la région. Ce ne sont pas des slogans, c’est ce qu’ils veulent faire, m’ont-ils dit”, a déclaré Pierre Lellouche.

« La mainmise sur Israël est une stratégie à très long terme. De toute évidence, la guerre en Irak leur a rendu un immense service. L’invasion de 2003 a tué l’opposant Saddam Hussein qui résistait à l’Iran. Du coup, l’Iran s’est imposé comme la puissance régionale dominante dans la région et son programme nucléaire, lancé par le Shah il y a 50 ans, se poursuit », a-t-il détaillé.

« À un moment donné, Iron Dome est saturé »

Pour le spécialiste des questions internationales, l’issue de la guerre dépendra « de l’ampleur de l’attaque ». « Qu’ils attaquent ou non des sites nucléaires. Il faut savoir que les Iraniens ont encore beaucoup de missiles et qu’à un moment donné, le Dôme de Fer est saturé », a-t-il déclaré. Les États-Unis, alliés d’Israël, ont annoncé leur plein soutien à l’État hébreu et discutent de la réponse à cette attaque iranienne.