Faire face au désastre, ensemble
C’est un monde sans paroles et sans humains dans lequel le jeune réalisateur letton Gints Zilbalodis (Autre part). Son deuxième film, unique, a été récompensé début janvier lors de la cérémonie des Golden Globes. Partout où elle est diffusée, le récit à la symbolique forte attire les foules, intriguées par ce récit faisant la part belle à la solidarité animale face à une catastrophe à l’origine indéterminée. Chacun discutant avec passion autour de son thème et de son supposé message.
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Flow place subtilement sa caméra et exploite la richesse de l’image pour magnifier la nature même lorsqu’elle est attaquée par une montée d’eau incontrôlée. On peut regretter le recours à un anthropomorphisme partiel et à certaines facilités scénaristiques, mais le voyage au fil de l’eau s’avère prenant, voire captivant.
Avec des décors à couper le souffle de villes anciennes et de falaises abruptes, et des scènes aquatiques d’un réalisme exaltant, cette histoire montre à la fois la fragilité et la splendeur insolente de la nature. Il y a une belle fluidité et une grande élégance dans cette odyssée aux allures d’une nouvelle arche de Noé, située dans une ère post-humaine, où les animaux semblent devoir se débrouiller seuls ou entre eux.
Les arbres, les fleurs, les rochers, les rivières, les poissons et les rivières semblent plus réels que nature. On est frappé par la qualité et la finesse de l’animation, à l’exception de la texture de certains poils ou plumes. Même si le bouleversement climatique est bien visible, l’image reste somptueuse, pleine de couleurs et de lumière.
Malgré rivalités et tensions, les compagnons d’infortune de Cat doivent vite trouver comment organiser leur vie à bord du bateau. Les mouvements de caméra virtuoses servent le récit avec ludique et profondeur, permettant de mieux capter les points de vue et les intentions de chacun, toutes les émotions soulignées par les choix musicaux et les interactions des différents protagonistes. L’aventure, ancrée dans des paysages majestueux, met en avant la nécessité de s’adapter avec inventivité aux changements en cours. Une leçon qui semble toujours valoir la peine d’être apprise.
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Multi-primé au Festival d’Annecy, le film, coproduit par la France et la Belgique, a également été présenté dans la section Un certain regard à Cannes. La formidable expressivité des grands yeux jaunes de Cat permet à son créateur d’imposer son univers et son regard unique à un large public.
Couler Odyssée animale DeGints ZilbalodisScénarioGints Zilbalodis et Matïss KazaMusiqueGints Zilbalodis et Rihards ZalupeDurée1h25.
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