Synopsis
Wolverine se remet de ses blessures lorsqu’il croise la route de Deadpool, une grande gueule, qui a voyagé dans le temps pour le soigner dans l’espoir de devenir amis et de faire équipe pour vaincre un ennemi commun.
NB : Les comparaisons d’images (compression .jpg, 8 bits) sont strictement illustratives et ne sont pas représentatives de ce que le Blu-ray Ultra HD diffusera sur votre écran UHD HDR calibré.
Afin de mettre en avant l’utilisation concrète du Wide Color Gamut (WCG) sur cette édition (voir tutoriel ici), les pixels qui se situent dans la gamme standard/BT.709 (confiné à l’intérieur du petit triangle REC.709) vous sont présentés ici entièrement désaturés. A l’inverse, ceux faisant partie de la gamme élargie BT.2020, exclusive au disque Blu-ray 4K Ultra HD (qui s’étendent à l’extérieur du petit triangle REC.709) vous sont présentés en couleurs :
⭕???? « Il y a 206 os dans le corps humain. 207 si je regarde Gossip Girl »
Dans les brumes d’un univers cinématographique en constante expansion, où les ombres des héros du passé se mêlent aux éclairs de nouvelles légendes, émerge Deadpool et Wolverineune œuvre à part, un peu comme un vieux bar miteux où les habitués se réunissent pour refaire le monde en se frappant sur le ventre. Ce n’est pas une histoire typique de super-héros – non, c’est bien plus tordu que ça. C’est une rencontre forcée, comme deux ivrognes qui se disputent la dernière bière, entre Deadpool, le mercenaire à la langue acérée, et Wolverine, le vieux loup aux griffes acérées. Deux âmes abîmées, deux chemins qui s’entrechoquent dans un tourbillon de vannes douteuses, des combats et une étrange forme de rédemption.
L’atmosphère de ce film pourrait être comparée à une route de campagne déserte, où la nuit est tombée et où les phares des voitures traversent un épais brouillard. Il y a une ironie mordante, une autodérision sans limite, une volonté tenace de ne pas se prendre au sérieux. Deadpool, avec son humour parfois lourd, brise sans vergogne le quatrième mur, tel un gamin qui fait des grimaces pour amuser la galerie, tandis que Wolverine, l’ours mal poli, traîne ses regrets comme un sac de pierres. Mais au fond, il cherche un moyen de réparer les torts du passé.
La mythologie de Deadpool et Wolverine prend racine dans un multivers tentaculaire, où le Tribunal des Variations Anachroniques (TVA) agit comme une sorte de police du temps, surveillant chaque chronologie pour éviter le chaos. C’est dans ce désordre temporel que Wade Wilson, alias Deadpool, se retrouve entraîné dans un désordre qui dépasse ses propres préoccupations de vendeur de voitures. Après avoir brièvement profité d’une douce retraite, il est à nouveau plongé dans l’action, contraint de faire équipe avec un Wolverine blasé et désillusionné, version issue d’un univers où il a tout perdu. Ensemble, ces deux-là vont devoir faire face à une menace qui met en danger leur propre monde, menace incarnée par la mystérieuse Cassandra Nova, bien décidée à faire des ravages.
L’humour de Deadpool et Wolverine oscille entre l’ironie vive et le sérieux. Deadpool s’adresse directement au public, ajoutant une couche de méta-humour parfois brillant, parfois redondant. Les blagues sexuelles et les références autoréférentielles au MCU ou à la production du film sèment la discorde : exaltantes pour certains, ennuyeuses pour d’autres. Le service des fans, bien qu’abondant, établit un équilibre entre nostalgie et clins d’œil complices.
Malgré ses imperfections, le film parvient à proposer une aventure unique, mêlant humour noir, action effrénée et émotions sincères. C’est un voyage à travers les rouages du multivers, une ode aux marginalisés qui cherchent encore leur place dans un monde chaotique.
Qualité vidéo
Comme beaucoup d’autres titres Marvel, Deadpool et Wolverine (2024) a été filmé à l’aide d’appareils photo numériques. Le directeur de la photographie George Richmond a utilisé les caméras Arri Alexa LF et Arri Alexa Mini LF. Tout a été finalisé en 4K et au format 2,39:1. Cette édition française est basée sur un disque BD-66, avec 60,32 Go d’espace réellement utilisé. Le film est présenté en HDR10 et Dolby Vision (ici DV-FEL, 12 bits).
Il est difficile d’ignorer l’origine numérique de cet enregistrement. En Blu-ray comme en UHD, les images restent cliniquement claires et ont une fluidité globale difficile à négliger. Avec un très léger bruit qui texture les images en arrière-plan et surtout une définition globale assez exemplaire. Des images enrichies d’effets CGI contemporains et qui s’intègrent très bien aux environnements traversés et à l’action réelle : depuis les premières scènes du Dakota du Nord où Deadpool déterre le cadavre de Logan, depuis les locaux de TVA, jusqu’au cadre réaliste des rues urbaines de New York. . En UHD, l’apport en définition reste globalement anecdotique sur ce titre. L’œil attentif pourra percevoir un léger raffinement dans les textures des costumes des personnages : le tissage nid d’abeille de la tunique de Deadpool notamment qui ressort avec un peu plus de netteté. Mais l’écart n’est jamais énorme. La compression vidéo HEVC fonctionne sans aucun problème.
Et le HDR, Deadpool et Wolverine (2024) maintient une approche encore très conservatrice avec un pic de lumière moyen mesuré à seulement 141 nits. Par rapport à la version SDR, les différences sont également assez subtiles. Il reste encore quelques contextes où les mises en lumière intensifiées jouent leur rôle : les scènes de pub où l’on voit un petit Wolverine, les reflets sur les véhicules et les surfaces métalliques, et les éléments incorporant des flammes et des fluides projetés. Scènes extérieures (surtout dans la zone « Nothingness » avec son ambiance Mad Max) apparaissent plus lumineux en HDR. Dans Wide Color Gamut, les débordements de couleurs restent également ponctuels et très localisés : les rouges et jaunes des costumes des deux protagonistes notamment. Pas de démonstration absolue donc. Plutôt un rendu visuel cohérent.
Qualité audio
Deadpool et Wolverine (2024) peut être découvert dans la version originale Dolby Atmos, offrant une expérience sonore clairement divertissante. Le mix se distingue par une grande créativité dans le positionnement des effets et une utilisation judicieuse des canaux Atmos supérieurs. Bruits de lames tranchantes et tranchantes, rugissements de moteurs de motos et multiples impacts de combat se succèdent à un rythme effréné. En Dolby Atmos, la verticalité du mixage est brillamment illustrée, notamment lors de l’épisode du Torche humaine etAlioth. Ces scènes se démarquent par des effets sonores véritablement immersifs, mêlant vents violents et tourbillons. Les cliquetis et sifflements des armes, notamment pendant les combats, sont remarquablement précis. Quelques exemples concrets vous sont présentés en reproduction binaurale dans notre vidéo traditionnelle. Les scènes d’action sont fréquemment synchronisées avec des chansons pop soigneusement sélectionnées pour créer un effet à la fois comique et dynamique. La musique joue ici un rôle central, à la fois moteur de l’action et élément clé du décor.
La version originale est reproduite en Dolby Atmos, core TrueHD 7.1 (5218 kbps, sous 24 bits, DN -27). L’indicateur Loudness Range (LRA) a été mesuré à 22,4 (LU). On retrouve la version française dans un format intermédiaire : Dolby Digital Plus 7.1 (896 kbit/s).
Prime
– Commentaire audio de Shawn Levy et Ryan Reynolds
– Sur Madonna : le plan ultime
– Real or Nothing : Hommage à l’art de Ray Chan
– À toutes fins utiles : Legacy Heroes
– Carcajou
– La chaude de Deadpool Hohoho 3
– Les bêtisiers
– 3 scènes supprimées
Conclusion
Le gain en définition n’est pas spectaculaire et le HDR/WCG n’impressionne pas trop. Encore, Deadpool et Wolverine (2024) reste une réussite indéniable. Les amateurs de home cinéma seront séduits par la qualité de l’image, quelle que soit la version, et par une bande-son Atmos divertissante, réservée au disque 4K UHD.