Quand le premier « Star Wars » est sorti, vous aviez 5 ans. Quel en est votre premier souvenir ?
Je me souviens juste de l’impact de ce film sur ma vie et sur ma famille. Personne n’avait jamais rien vu de pareil. L’audace, le courage, la vision et la réalisation de cet univers incroyablement imaginatif. Et quand j’étais enfant, cela a naturellement eu un impact sur ma façon de jouer. Mais aussi sur les jouets avec lesquels je jouais. Star Wars a laissé des traces. J’ai adoré ce premier film. Il contient tout. L’Empire contre-attaque aussi, je m’en souviens, parce que j’étais un peu plus âgé. Je savais à quoi m’attendre, mais je ne savais pas où allait l’histoire.
« Le jeu de la reine » : Jude Law dans le rôle du roi-ogre face à Alicia Vikander
Entre les suites, les prequels, les séries TV et même les films d’animation, comment expliquez-vous l’impact de cette saga ?
C’est toujours cette bataille du Bien contre le Mal. Et faites les bons choix. Je pense qu’en tant qu’univers et concept, il soutient différents points de vue. Après celle des princes et princesses, des chevaliers, des contrebandiers et des seigneurs, nous avons les rébellions entre peuples. Qu’il s’agisse d’un western, de piraterie ou de combats de chevaliers, ce genre de film parvient d’une manière ou d’une autre à tout rassembler. Il y a aussi un appel à l’esthétique. Ce côté futuriste familier est devenu de plus en plus attractif au fil du -. On a aussi tendance à découvrir Star Wars durant notre jeunesse. Ce qui nous encourage à faire le saut de l’imagination. Et une fois que vous vous y accrochez en tant qu’enfant, vous grandissez avec.
Vous avez dit qu’« il est - de ramener Star Wars aux enfants ». Ce projet vous aurait-il permis de renouer avec votre enfant intérieur ?
Oui, très certainement. Quand ils m’ont expliqué le concept, j’ai vraiment adoré car cela me paraissait un point de vue rafraîchissant. Il tenait compte de l’émerveillement et de la fascination que nous avons tous ressentis étant enfants lorsque nous avons vu cet univers pour la première fois. C’était donc une excellente idée, car il y a quelque chose de beau dans les yeux des enfants. Et puis, bien sûr, cela m’a connecté au garçon que j’étais quand je l’ai vu. J’ai donc compris l’esprit qui imprègne cette nouvelle histoire. Et plus important encore, avec ce genre de tournure astucieuse, c’est que Jod, le personnage que je joue, a une sorte de qualité enfantine. C’est comme s’il ne comprenait pas vraiment ce que sont les enfants, qu’il n’est pas parent, et pourtant il a une approche un peu enfantine de la vie. C’est un survivant et on ne peut donc pas nécessairement le définir.
À la Mostra 2024, Jude Law et Justin Kurzel exposent les racines de la violence en Amérique dans « The Order »
Auriez-vous préparé ce rôle avec vos propres enfants ?
Les derniers sont un peu trop jeunes (il a sept enfants, NDLR), mais, comme j’étais avec mes plus grands, j’ai vraiment hâte de leur faire découvrir. Je leur montre rarement les films dans lesquels je joue, mais ceux-ci seraient idéaux car c’est une bonne porte d’entrée dans l’univers Star Wars.
Avez-vous déjà ressenti ou utilisé « la force » en tant qu’acteur ?
Il y a en fait un sentiment de conscience physique en essayant de se connecter avec l’espace qui vous entoure. Dans un film, il faut essayer de se connecter avec le positionnement d’une caméra, car parfois elle est derrière soi, parfois au-dessus. Ressentir un espace et comprendre vos mouvements dans cet espace pour comprendre comment vos mouvements peuvent projeter une sorte de réponse physique. Se connecter avec quelqu’un d’autre ou quelque chose d’autre devant vous est une connexion intérieure et un dialogue intérieur. C’est aussi une manière, parfois, de lâcher prise ou d’accroître la conscience spatiale.