Horizon. Une saga américaine, Les Revenants, Elyas… Les films à voir cette semaine – .

Horizon. Une saga américaine, Les Revenants, Elyas… Les films à voir cette semaine – .
Horizon. Une saga américaine, Les Revenants, Elyas… Les films à voir cette semaine – .

La conquête par les colons américains sous forme d’épopée chorale, un ancien prisonnier politique torturé par le régime de Bachar el-Assad à la poursuite de son bourreau, Roschdy Zem dans un thriller d’action… Les films à voir cette semaine.

Horizon. Une saga américaine – Avoir

Kevin Costner Western, 3 heures

En 1859, la vallée de San Pedro n’est plus qu’une terre hostile battue par les vents. Un homme et son fils effectuent des relevés topographiques. Ils plantent des piquets pour délimiter les contours de leur futur ranch. A bonne distance, deux enfants indiens observent avec circonspection ces blancs à l’activité mystérieuse. ” C’est un jeu “explique l’un des deux. Leurs parents ne partagent pas le même avis. Ces premiers colons seront massacrés. Comme les suivants. Les bons westerns parlent toujours de territoires, d’espaces à conquérir et à défendre. Kevin Costner est un expert du sort réservé aux tribus indigènes depuis l’invention du western, genre hollywoodien qui a évolué en même temps que la prise de conscience de l’extermination des Amérindiens. Costner, lui, ne prend pas parti. Celui qui dansait avec les loups et fumait la pipe avec les Sioux met les deux camps dos à dos. La violence est partagée. Les États-Unis d’Amérique sont nés dans le sang. La confrontation avec les Indiens est au cœur de ce premier chapitre deHorizon. Une saga américaine. Trois autres volets sont prévus. Le scénario multiplie les pistes et les personnages. Même s’il traîne parfois en longueur. Vingt ans plus tard Gamme ouverteLe Dernier des Mohicans prouve que la mythologie du western n’est pas épuisée. C’est vrai. S.

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Les fantômes – Avoir

Drame de Jonathan Millet, 1h46

Surgissant de l’obscurité des geôles de Saidnaya, en Syrie, le jeune Hamid s’égare dans un désert baigné de soleil… Quelque temps plus tard, on retrouve cet ancien prisonnier politique, torturé par le régime de Bachar el-Assad, à Strasbourg, pendant les vacances de Noël. Mince et vif, Hamid (Adam Bessa, la révélation du film) affiche toujours le visage impénétrable d’un joueur de poker. Une jeune Syrienne s’intéresse à lui. Il semble ailleurs. Ce héros énigmatique communique souvent avec sa mère. Et lui ment. En réalité, Hamid n’est pas celui qu’il prétend être. Il est un agent en mission qui fait partie d’une cellule secrète traquant « le Chimiste », son ancien bourreau. Dans ce film sensoriel, le moindre détail compte. Sans le revendiquer, le réalisateur Jonathan Millet réactive la figure du chasseur de nazis, celle du Dossier Odessa (1974), par Ces garçons qui sont venus du Brésil (1978). Les fantômes s’avère être un thriller d’espionnage d’une brûlante actualité géopolitique, aussi impitoyable que percutant. Un succès salué en ouverture de la Semaine de la Critique du dernier Festival de Cannes. OD

L’enseignant – Avoir

Comédie de Maria Alché et Benjamin Naishtat, 1h51

Un vieux professeur de philosophie meurt en faisant son jogging. A l’université Lujan de Buenos Aires, la compétition bat son plein. Le courageux Marcelo pense succéder naturellement à son mentor. Les choses ne seront pas si simples. La concurrence sera représentée par un collègue au nom imprononçable qui débarque de Francfort et se croit chez lui. Il faut dire que l’homme a un physique avantageux, qu’il a l’attrait de la nouveauté et que sa réputation tient en grande partie à sa liaison avec une actrice célèbre. On l’arrête dans la rue, on lui demande des selfies. En face, il y a le pauvre héros avec sa calvitie, sa pudeur qui confine à la maladresse. On éprouve de la sympathie pour ce Marcelo qui se fait peu d’illusions sur lui-même. Ponctué de fondus à l’iris, le film a le charme d’un haussement d’épaules. Ce Droopy sud-américain provoque le sourire de cet été. C’est un sourire doux-amer. Ce sont les meilleurs. Il est n.

Élyas – Avoir

Thriller d’action de Florent-Emilio Siri, 1h39

Assis, torse nu, sur son lit de camp dans une chambre aux murs de pierre, Elyas (Roschdy Zem) joue à claquer son « Marlin » comme un métronome. Le couteau de pêche de cet ancien soldat des forces spéciales virevolte au rythme de son poignet. Le geste est sûr. Il fonctionne pour lui comme une berceuse métallique aussi apaisante que menaçante. Sur le torse de cet ex-guerrier brisé ayant servi en Afghanistan, un ensemble de plaques militaires brille. Roschdy Zem regarde dans le vide. Comme une machine en veille. Coupé du monde, solitaire, volontiers paranoïaque, accablé par un stress post-traumatique, l’homme s’est enfermé dans sa souffrance et sa maladie mentale. Bref, il est devenu l’ombre de lui-même. Un ancien collègue le sort de sa torpeur et l’engage pour assurer la sécurité d’une famille moyen-orientale installée dans un château. À contrecœur, Roschdy Zem se réengage. Florent-Emilio Siri filme sa star avec attention à chaque plan. Elyas reprend petit à petit goût à la vie dans cette maison de campagne fortifiée jusqu’à ce qu’un mystérieux commando les prenne pour cible. Siri maîtrise parfaitement le rythme, le tempo et l’espace des séquences d’action qu’il orchestre. Efficace et sans aucun temps mort, Elyas s’impose comme un film de réactivation, celui d’un soldat endormi, une sorte de John Wick à la française, moins ironique et plus tendre. OD

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Les 7 Samouraïs – Inévitable

Drame épique d’Akira Kurosawa, 3h37

Les 7 Samouraïs n’est ni introuvable ni même rare. Mais la nouvelle restauration 4k et la ressortie sur les écrans du chef-d’œuvre d’Akira Kurosawa sont l’événement de cet été dans la section patrimoine. 70 ans après sa sortie initiale en salles au Japon, le quatorzième film du maître japonais, fresque épique de 3h30, retrouve une splendeur oubliée. Si l’intrigue du 7 Samouraïs inspiré d’autres histoires (au hasard, l’histoire occidentale Les Sept Mercenaires de John Sturges), la virtuosité de sa mise en scène a influencé des générations de cinéastes. « Chaque fois que je fais un film, que ce soit un film d’action, une comédie ou un film de guerre, je regarde Les 7 Samouraïs », a déclaré John Woo. Une méthode qui s’avère payante. C’est vrai. S.

Pourquoi souriez-vous ? – Éviter

Comédie de Christine Paillard et Chad Chenouga, 1h35

Tous les ingrédients étaient réunis pour une comédie piquante. Wisi (Jean-Pascal Zadi), un Noir sans domicile fixe, se fait passer pour un Ivoirien sans papiers pour attendrir Marina (Emmanuel Devos), un humanitaire solitaire au grand cœur, qui accepte de l’héberger. Jérôme (Raphaël Quenard), un autre galérien, s’invite également chez Marina. Malheureusement, le scénario cale vite. La satire est trop douce pour faire rire. Le trio d’excellents acteurs ne fait pas d’étincelles. On se console avec l’humour méchant de Pistolets en plastiquetoujours au cinéma. C’est vrai. S.

 
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