cinq d’horreur à faire trembler… de rire

Sentir l’angoisse monter, mais aussi se détendre : ces pépites manient magistralement le « funny jump scare », l’art de mélanger des émotions contradictoires. Sur quelles plateformes peut-on les regarder ?

« Evil Dead » de Sam Raimi, avec Theresa Tilly et Bruce Campbell. Photos de la Renaissance

By Anne-Laure Pineau

Publié le 25 octobre 2024 à 17h22

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Depuis que le cinéma existe, chaque catégorie de film, comédie, drame ou romance, provoque des émotions claires, claires et précises. Mais parfois, tout se mélange et lorsque le rire entre dans les d’horreur, il provoque un délicieux tourbillon émotionnel. Un grand paradoxe qui vient d’une réaction naturelle : selon le neurologue Henri Rubinstein, auteur de Psychosomatique du rire (ed. Robert Laffont), « Le rire est un mécanisme de défense, c’est une manière de former une barrière protectrice contre la violence du monde. Rire est une façon de résister. D’ailleurs, des études ont montré qu’on riait davantage dans les années 30, marquées par la crise et l’inflation, que pendant les Trente Glorieuses. ».

Parce que c’est un genre très codifié avec des identités particulières (le slasher et le gore, le film de zombies ou d’exorcisme, le images trouvéesle thriller psychologique ou le film de monstres), il est d’autant plus facile de surprendre les spectateurs sur un terrain battu, sans oublier son légitime besoin de catharsis, à l’heure où la violence a mille visages. Alors profitons d’Halloween pour rire.

Le plus classique : « Evil Dead », de Sam Raimi (Shadows)

« Evil Dead » de Sam Raimi, une histoire de démons et de possessions…

« Evil Dead » de Sam Raimi, une histoire de démons et de possessions… Photos de la Renaissance

A priori rien n’est plus terrifiant que le scénario deMal mort (1981), visible sur la plateforme Shadows « hurlantes » : cinq amis investissent un chalet dans les bois pour passer un bon moment. Un soir, ils s’amusent à manipuler un livre en peau humaine intitulé Le Livre des Morts et un magnétophone avec une voix creuse enregistrée dessus. Tour à tour, chacun est possédé par des démons aussi terrifiants que malicieux.
Meilleur moment : la main hantée qui se rebelle contre son propriétaire.

Le plus tricolore : « Coupez ! » de Michel Hazanavicius (Canal+, en VOD)

Raphaël Quenard, Romain Duris, Finnegan Oldfield et Matilda Lutz dans « Cut ! » de Michel Hazanavicius.

Raphaël Quenard, Romain Duris, Finnegan Oldfield et Matilda Lutz dans « Cut ! » de Michel Hazanavicius.

Raphaël Quenard, Romain Duris, Finnegan Oldfield et Matilda Lutz dans « Cut ! » de Michel Hazanavicius. Lisa Ritaine/ 2 Cinéma/Bluelight/La classe américaine/SK Global

Le titre de ce film de 2022 est déjà drôle car pour les connaisseurs il fait référence au tueur fou de la Cité de la Peur. Il y a une drôle d’histoire sur le tournage d’un film de zombies japonais par un réalisateur raté interprété par un brillant Romain Duris. Le reste du casting, avec rien de moins que Raphaël Quenard, Bérénice Bejo, Jean-Pascal Zadi, Grégory Gadebois et Finnegan Oldfield, nous régale. Le plus drôle, c’est la distance cynique et l’autodérision de Michel Hazanavicius que l’on sent dans le rôle joué par… Quentin Dupieux !
Meilleur moment : Raphaël Quenard’s digestive problems.

Le plus potache : « Scary Movie 1 » et « 2 », des frères Wayans (Paramount+)

“Film effrayant.” Humour très décalé… Films dimensionnels

La drôlerie de la franchise Film d’horreurdont les deux premiers volets datent de 2000 et 2001, repose en grande partie sur les épaules de l’actrice Anna Faris et sur la culture cinématographique des frères Wayans. Le titre programmatique en dit long sur l’humour décalé des deux amis qui n’ont pas peur de se livrer au pipi et aux rires très politiquement incorrects (misogynes, validistes et grossophobes pour le moins).
Meilleur moment : la parodie de la pub Nike dans le deuxième opus.

Le plus « british » : «Shaun des morts”, d’Edgar Wright (Netflix)

« Shaun des morts », d'Edgar Wright, avec Kate Ashfield et Simon Pegg.

« Shaun des morts », d'Edgar Wright, avec Kate Ashfield et Simon Pegg.

« Shaun des morts », d’Edgar Wright, avec Kate Ashfield et Simon Pegg. Grand discours

Shaun, le héros de ce film de 2004, est un zombie : sa vie se résume à métro-boulot-dodo, chaque jour est le même et s’assemble pour former une vie. Il est tellement abasourdi par son quotidien qu’il ne s’aperçoit pas qu’une épidémie de (vrais) zombies décime sa ville. Retranché dans son pub préféré, le perdant largué par sa copine va se donner un bon coup de pied aux fesses pour massacrer les créatures… et remettre de l’ordre dans sa vie sentimentale.
Meilleur moment : le long travelling qui montre Shaun menant sa petite vie sans se rendre compte que tout autour de lui c’est l’apocalypse.

Le plus absurde : « La Nuit du pain vivant », de George A. Romero (Dailymotion)

« Nuit du Pain Vivant », quand le pain de mie devient monstrueux.

« Nuit du Pain Vivant », quand le pain de mie devient monstrueux.

« Nuit du Pain Vivant », quand le pain de mie devient monstrueux. YouTube

Quand le désormais classique La nuit des morts-vivants de George A. Romero (disponible gratuitement sur YouTube) sorti en salles en 1968, le public était terrifié. Mais depuis, de l’eau a coulé sous les ponts, et elle fait désormais sourire. Surtout depuis la parodie Nuit du Pain Vivant sorti en 1990, qui met en scène, avec la même esthétique et les mêmes scènes iconiques, l’attaque de milliers de tranches de pain de mie, étouffant tout sur leur passage.
Meilleur moment : des experts de la radio, conseillant à la population de congeler ou de griller tout paquet de pain de mie ouvert.

 
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