Avec « The Wild Robot », DreamWorks met la nature à l’épreuve

Avec « The Wild Robot », DreamWorks met la nature à l’épreuve
Avec « The Wild Robot », DreamWorks met la nature à l’épreuve
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“Le Robot Sauvage”, film d’animation de Chris Sanders. IMAGES UNIVERSELLES

L’AVIS DU « MONDE » – À VOIR

Depuis sa création en 1994, le studio d’animation DreamWorks s’est fixé pour objectif de réaliser des comédies scolaires, dans l’air du temps et reproductibles à volonté (les franchises Poulet enclos, Shrek, Madagascar, Kung Fu Panda…). A l’opposé de l’élégance Pixar, les produits Dreamworks, esthétiquement bruts, multiplient les gags, les blagues et le second degré, jaillissant de bons mots et de clins d’œil. “Nous faisons des films pour les adultes et l’adulte qui sommeille en chaque enfant”» a affirmé le producteur et co-fondateur Jeffrey Katzenberg, au Mondeen 2008. Mais en adaptant Robots sauvages (Gallimard, 2016) Best-seller illustré de Peter Brown pour les 7-8 ans, le studio se débarrasse de certains de ses tics d’humour et d’ironie et s’aventure pour mieux sur les chemins du mélodrame.

Voici donc l’unité Rozzum 7 134, alias Roz. Survivante d’un crash aérien, ce robot de service se pose sur une île sauvage où vivent toutes sortes d’animaux des bois, des lacs et des mers… Parmi les sangliers et les oies, elle comprend vite que ses capacités, destinées à assister les humains dans leurs tâches quotidiennes, sont ça ne lui sert pas à grand chose… “Avez-vous besoin d’aide?” »demande-t-elle à un crustacé, quelques secondes avant qu’une mouette ne le dévore. A ce propos, à quoi bon coller des QR codes sur le dos des marmottes si ce n’est pour leur faire peur ?

Histoire d’apprentissage

Alors que Roz fait tout son possible pour éviter qu’un œuf ne casse, elle tombe nez à nez avec un oison qu’elle surnomme « Joli Bec ». Les yeux dans les yeux (plutôt les yeux dans les lentilles), ces deux-là font équipe, et la fable écologique se transforme en une émouvante histoire de maternité et d’apprentissage.. Partant du principe que les instincts animaux ressemblent à des programmes informatiques, le film joue sur le glissement du mimétisme et défend la cause de la machine émotionnelle, en s’inspirant de Roy Batty dans Coureur de lame ou de Mur-E.

Face à la représentation mignonne des animaux qui relève d’un fort penchant pour un anthropomorphisme drôle dans la lignée des précédentes productions DreamWorks, Roz apparaît comme un être poétique et essoufflé, dont la survie dépend de sa capacité à aimer. Avec ses deux sphères, ses quatre membres et ses outils rétractables, il évoque les grands classiques du droïde (les soldats du Château dans le cielvous Studio Ghibli, Le géant de ferpar l’Américain Brad Bird, et encore plus récemment Mon ami robotpar l’Espagnol Pablo Berger).

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