Ils ont passé des centaines d’heures sur une île qui n’existe pas ! Cet étonnant documentaire les a rencontrés – Actus Ciné – .

Ils ont passé des centaines d’heures sur une île qui n’existe pas ! Cet étonnant documentaire les a rencontrés – Actus Ciné – .
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Sorti sur les écrans le 17 avril, le documentaire « Knit’s Island », réalisé par un trio formé aux Beaux-Arts de Montpellier, interroge le rapport au réel dans un jeu vidéo en ligne. Le résultat est aussi étonnant que fascinant.

Les univers vidéoludiques en mondes ouverts gigantesques, tantôt naturalistes et hypnotiques comme le western Red Dead Redemption 2, ou totalement urbains comme GTA V, véritable pendant vidéoludique de la ville de Los Angeles, ont également suscité dans leur sillage l’envie de nombreux artistes, photographes ou cinéastes par exemple, pour découvrir et s’immerger dans ces œuvres, comme autant de matériaux de recherche pour leurs créations.

Que ce soit pour leurs environnements naturels ou urbains, ou bien sûr pour leurs communautés de joueurs, capables de passer des centaines d’heures dans leurs univers préférés.

Guilhem Causse, Ekiem Barbier et Quentin L’helgoualc’h se sont rencontrés lors de leurs études aux Beaux-Arts de Montpellier. En 2016, ils forment un groupe de recherche qui interroge le rapport au réel dans les jeux vidéo en ligne. En 2017 ils s’essayent à une première exploration documentaire dans le jeu GTA V Online et réalisent le moyen métrage Marlowe Drive, qu’ils diffusent à l’occasion d’une exposition rétrospective sur le cinéma de David Lynch au centre d’art de Montpellier.

Vendre sa peau très cher

A l’oeuvre de cette Knit’s island, le trio pose cette fois ses valises sur une île absolument gigantesque, mesurant 250 km². Il faut parfois des heures pour se rendre d’un point à un autre à pied, surtout lorsqu’on n’a pas de véhicule à conduire. Un territoire hostile dans lequel les individus se rassemblent en communauté pour simuler une fiction de survie. Sous la forme d’avatars, le trio de réalisateurs entre dans ce lieu et entre en contact avec les joueurs.

Un lieu que les joueurs les plus expérimentés reconnaîtront certainement. C’est l’univers fascinant et désolé du jeu JourZ. Sorti en 2013, il place les joueurs dans un monde zombie post-apocalyptique, où une mystérieuse épidémie a transformé la majeure partie de la population en êtres infectés agressifs.

monde est absolument impitoyable et parfaitement punitif. En bonne et pure Survie, vous devez prendre soin de vous, manger, dormir, construire et aménager des abris, et lutter contre les zombies qui infestent l’île. Et surtout, préparez-vous à vous vendre cher face aux autres joueurs. La quête du matériel de survie (armes, armures, etc.) devient une quête du Graal.

Prendre une balle égarée signifie la mort définitive… Et la perte de tout votre équipement. Retour à la case départ. De quoi gâcher allègrement les centaines d’heures passées dessus. Et surtout, de quoi fédérer les joueurs, qui forment des communautés et s’entraident.

“On a l’impression d’avoir de vrais souvenirs, comme si c’était vraiment arrivé”

Pour pouvoir produire la matière passionnante de leur sujet, qui relève presque d’une étude sociologique, les réalisateurs se sont immergés dans cet univers pendant des centaines d’heures, aboutissant finalement à 170 heures de rushes.

JourZ est un jeu qui encourage le jeu de rôle, chaque personnage a sa propre histoire qui évolue selon l’imagination du joueur. Les gens se sont rencontrés à L’île du tricot se révèlent sans quitter leurs personnages, ou très rarement. , un personnage rencontré en pleine nuit leur apprend à s’orienter en lisant la carte du ciel grâce à la position de la Grande Ourse.

Là, la rencontre avec un groupe d’anarchistes qui se faisaient appeler « les Ombres de la Nuit », mené par une femme, qui lâche dans son micro : « Nous avons tous des origines différentes, mais nous avons un point commun : nous aimons tuer. Tuer des gens est amusant. Certaines personnes en mangent aussi.

De plus, c’est une communauté de joueurs prônant la non-violence, plus soucieux de cultiver des légumes dans leur potager que d’éradiquer la menace des zombies ou de lutter contre des joueurs hostiles, en tentant de vivre comme dans un bunker.


DISTRIBUTION NORD

Et que dire de cet avatar habillé comme dans un western, révérend d’une église à tendance lovecraftienne appelée « Church of Dagoth » ? Comment fait-il pour survivre ? “Je pense que nous avons tous des influences différentes des films d’apocalypse, des films de zombies” commente le joueur derrière son micro. «Certaines personnes aiment jouer les méchants, d’autres aiment les loups solitaires. Ici, c’est comme un long film. Il ajoute : « Après plusieurs aventures, on a l’impression d’avoir de vrais souvenirs, comme si c’était vraiment arrivé. »

« Beaucoup de joueurs mettent l’accent sur le côté contemplatif du jeu. On a l’impression que cela devient même un substitut à certains d’entre eux pour des balades dans la nature ou des moments de détente” commente Ekiem Barbier, l’un des réalisateurs. Pas forcément de quoi leur faire perdre contact avec la réalité, comme on aurait tendance à le penser, par aisance et par paresse intellectuelle.

 
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