« Ni chaînes, ni maîtres » raconte l’histoire de l’esclavage comme le cinéma français l’a rarement fait auparavant.

« Ni chaînes, ni maîtres » raconte l’histoire de l’esclavage comme le cinéma français l’a rarement fait auparavant.
« Ni chaînes, ni maîtres » raconte l’histoire de l’esclavage comme le cinéma français l’a rarement fait auparavant.
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Copyright 2024 – CHI-FOU-MI PRODUCTIONS – AUTRES FILMS – STUDIOCANAL – CINEMA 2 Anna Diakhere Thiandoum et Ibrahima M’Baye, ici dans le film « Ni chaînes ni maîtres », en salles ce mercredi 18 septembre.

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Anna Diakhere Thiandoum et Ibrahima M’Baye, ici dans le film « Ni chaînes ni maîtres », en salles ce mercredi 18 septembre.

CINEMA – Retour dans le temps. Nous sommes en 1759, et Camille Cottin est Madame La Victoire. Loin des comédies auxquelles elle nous a habitués, l’actrice française est à l’affiche, ce mercredi 18 septembre, de Pas de chaînes, pas de maîtresPremier long métrage magistral de Simon Montaïrou dans lequel elle incarne une « célèbre » chasseuse d’esclaves.

Pas de chaînes, pas de maîtres n’est pas son biopic. Il raconte l’histoire fictive d’un homme, un esclave nommé Massamba joué par Ibrahima M’Baye (atlantique). Sa fille Mati (Anna Diakhere Thiandoum) s’est échappée en pleine nuit de l’enfer de la plantation sucrière d’Eugène Larcenet (Benoît Magimel). La rumeur court que d’anciens esclaves auraient fondé une communauté secrète sur l’île de France, aujourd’hui l’île Maurice. Elle veut les rejoindre.

A peine avait-elle mis le pied dehors que Madame La Victoire et ses deux fils mercenaires étaient déjà en route pour la traquer. Massamba, lui, était terrifié. Lui qui n’avait jusque-là jamais défié l’ordre colonial, décida de faire fi de ses habitudes et partit à la recherche de Mati, au mépris du danger et des châtiments imposés par le Code Noir.

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Loin du registre comique de Retour à la case départ ou le drame conventionnel de Bernard Giraudeau Les caprices d’une rivière, Pas de chaînes, pas de maîtres fait le pont avec les œuvres reconnues mais plus confidentielles de certains réalisateurs français qui ont également travaillé sur l’esclavage, comme le documentariste Med Hondo (Les Bicots Noirs, vos voisins), Guy Deslauriers (Passage du milieu) ou la cinéaste Euzhan Palcy (Cases-Nègres Street).

Elle se distingue par son prisme, celui de la résistance des esclaves contre la domination à travers le regard des « marrons », terme utilisé pour désigner ceux qui, réduits en esclavage, ont opté pour la rébellion par la fuite.

Non sans violence, mais avec beaucoup de spiritualité, Simon Montaïrou filme le parcours initiatique de ses héros, agents de leurs propres choix, vers leur affirmation face à l’oppression. Son objectif : remplacer la figure de l’esclave, symbole de la souffrance « , par celui du brun, » fier et courageux “, selon ses propos dans les notes de production.

Un hommage aux châtaignes

Un récit hommage à l’histoire oubliée du marronnage, écrit par son réalisateur avec le souci du détail et de la réalité historique. En témoignent les nombreuses références à la culture wolof, comme les divinités Mame Ngessou et Mami Wata, certains rituels, chants et récits oraux.

La phase de documentation a duré deux ans “, raconte le cinéaste. Un livre recommandé par plusieurs historiens lui a été utile : Marooning en Ile de France : rêve ou réponse esclavagiste ? par le chercheur mauricien Amédée Nagapen. J’y ai découvert une mine d’or sur la vie quotidienne et le mode de vie des esclaves. ” poursuit-il.

Avant d’ajouter : « Je m’en suis beaucoup inspirée, et notamment de ce personnage hors du commun : Madame La Victoire (de son vrai nom Michelle-Christine Bulle), une femme qui était considérée comme la plus grande chasseuse d’esclaves de son temps. Elle avait tellement de succès qu’elle recevait sa solde directement de la Couronne de France. »

Le « marronnage » dans le débat public

Et on disait qu’elle était un peu éclairée “, ajoute à son tour son interprète, Camille Cottin. Pour ce dernier, Pas de chaînes, pas de maîtres est un film nécessaire” d’un point de vue éducatif et pédagogique “, soulignant les conséquences économiques qui ont résulté de la période de l’esclavage à l’île Maurice. Et malheureusement, nous ne sommes pas débarrassés du racisme. “, poursuit l’actrice.

En se confrontant au passé, Simon Montaïrou entend mieux raconter le présent. Si les cadavres des marrons échoués sur une plage après avoir tenté de prendre le large font écho à ces hommes ou femmes morts en tentant de rejoindre l’Italie ou la Grèce par la mer, le cinéaste voit aussi dans ses héros le refus de se soumettre à l’oppression, un sentiment « d’oppression ». éminemment actuel « .

Il souhaite introduire le terme « marronnage » dans le débat public. Nous pouvons subir des oppressions liées à notre genre, à notre identité, à nos origines familiales ou sociales, à notre différence quelle qu’elle soit.croit le réalisateur. Il s’agit de dire non. »

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