« Le Naméssime », un cinéma qui reprend gentiment – ​​Libération – .

« Le Naméssime », un cinéma qui reprend gentiment – ​​Libération – .
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DIY et paresseuse par envie ou par choix, cette comédie de poche véhicule un discours ludique sur le cinéma.

Une petite équipe de tournage baye aux claires dans une bâtisse de campagne, suivant une mise en abyme d’un cancre, film sur un film en cours de tournage. Xavier Bélony Mussel tient le rôle principal, un cinéaste-acteur ayant éludé le « r » final de son prénom pour un « Xavier » plus au ton vitaliste ringard recherché. L’engourdissement doux-fou comme l’incohérence de ce cinéma miniature, hors des sentiers battus, affiche la couleur et la limite de l’exercice.

Le Namessime est un film décousu et terre-à-terre. Le principe est de jouer au cinéma comme à une partie de Scrabble, en agitant des lettres et des scènes improvisées – « naméssime » c’est « cinéma » en phonèmes rapiécés. Alors, ne tirez aucun avantage de ce jeu inutile. Au contraire, restez paresseux, paresseux, paresseux. Et ramasser. Recueillir ce qui passe, sans hâte ni souci de qualité – comme Dieu, Nomssime prévoit tout. Il suffirait de se laisser emporter par un discours (éculé) sur le hasard, l’inattendu au cinéma, les papillons, les chakras. Commencez à tourner au premier signe d’avertissement, enregistrez le peu qui passe (une chicorée). Presque rien.

Cela risque de ne rien faire, pas même un film. C’est ce que LE Nomssime entreprend, œuvre de sève country attachante, autodestruction autoproduite et farce dépressive : pourquoi un film plutôt que rien ? Pour le petit désordre et la bêtise mystique mais collective qu’encourage un tournage. La belle nature ensoleillée qui entoure ce « film en résidence » observe dans son indifférence sereine l’homme à la collection brûlant tous ses récipients.

Le Namessime de Xavier Bélony Mussel, avec Michèle Brousse, Laurent Levy… 1h12.
 
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