La libération de X-Men ’97 sur Disney+ est pour le moment un petit succès pour Marvel. De quoi raviver l’espoir du retour d’une autre série culte des années 1990.
On ne s’y attendait pas vraiment, mais force est de constater que les débuts de X-Men ’97 sur Disney+ sont excellents en ce moment. Cette suite de la série X Men diffusé entre 1992 et 1997 était une fausse bonne idée, mais plus qu’un bel hommage, c’est une modernisation bienvenue.
Sans aucun doute, Marvel a réussi à dynamiser Disney+, et ne devrait pas s’arrêter là. La série marque les débuts de sa nouvelle filiale Marvel Animation, qui devrait produire des projets indépendants de la continuité principale du MCU. Et après les mutants, qui de mieux que Homme araignée pour surfer sur cette excellente dynamique et faire plaisir à d’autres fans frustrés.
Nous voulons plus!
Un classique parmi les classiques
Si le statut culte des X-Men des années 90 n’est plus à prouver, c’est Spider-Man qui a volé la vedette à ses camarades entre 1994 et 1998. The Weaver entretient une longue histoire d’amour avec l’animation, depuis sa première série en 1967 jusqu’aux films récents (et brillants). Vers d’araignée. Mais cette itération est probablement celui dont on se souvient le plus. Et ce n’est pas un danger.
Dans une période trouble pour le personnage, notamment côté comics avec la tristement célèbre Clone Saga, la série lui redonne ses lettres de noblesse. On peut même légitimement le considérer comme le pendant marvelien de la série Homme chauve-souris à partir de 1992référence absolue dans le domaine.
Monument à l’attention
La recette est similaire à celle adoptée sur les X-Men deux ans plus tôt. Homme araignée réorganise donc un grand nombre de classiques de la bande dessinéedes tout débuts de Peter Parker sous la plume de Stan Lee et Steve Ditko jusqu’aux grandes histoires des années 80. La série a cependant la bonne idée de s’épargner l’histoire d’origine traditionnelle, et change quelque peu la galerie de personnages secondaires.
La série a acquis un statut culte, et son influence s’est grandement fait sentir sur les adaptations qui l’ont suivi. C’est ainsi le premier projet à avoir adapté la saga du costume noir (avec l’imagerie de l’église, tirée des bandes dessinées et reprise dans le Spider-Man 3 par Sam Raimi). Mais on lui doit aussi le concept de… Spider-Verseintroduit seulement en 2014 dans les bandes dessinées de Dan Slott.
Spider-Man 3 avant l’heure
Une apparence nostalgique idéale
Certes, la série a marqué son époque et constitue une part majeure des adaptations de Spider-Man à la télévision ou au cinéma. Et, conformément à X-Men ’97, Marvel aurait tout intérêt à le mettre à jour, notamment sur le plan technique. En effet, comme la majorité des productions animées de l’époque, l’animation reste assez basique, contrainte par des problèmes budgétaires (qui ont fini par tuer la série).
Cependant, le studio pourrait s’appuyer sur une base nostalgique très forte, idéale pour une suite. Hommage à plusieurs périodes de la bande dessinée, Homme araignée a su tout au long de sa diffusion créer une belle harmonie entre les aspects loufoques et dramatiques de son matériau Source. La série est un véritable feuilleton, avec ses intrigues amoureuses classiques et les questions du héros, tout en apportant une touche décomplexée propre aux années 90.
Il fait sombre et c’est cool
Les caractéristiques inhérentes au personnage unique de Spider-Man, affranchi du peu de censure de l’époque (pour adapter le programme aux enfants), en font un candidat idéal pour un revival sur Disney+. Spécialement depuis le lien avec les X-Men est déjà trouvépuisque les deux séries se sont croisées lors de leur diffusion originale (saison 2 épisode 4 pour les curieux).
La mise en place d’un univers animé, moins gêné par le carcan de la continuité principale du MCU (ainsi que son ton) semble être une bonne idée pour redonner vie à un univers en manque d’idées. La cerise sur le gâteau, avec Homme araignéetrouver le point de départ d’une suite ne serait pas très compliqué, avec beaucoup de questions restées sans réponse à la fin de la série.
Les ancêtres de Miles Morales
Une multitude d’intrigues pour conclure
La série animée Homme araignée s’est terminé brusquement en 1998, avec un cliffhanger ennuyeux. Peter Parker part à la recherche de Mary Jane Watson, perdue dans le multivers. Comme plusieurs de ses congénères de l’époque (dont X Men), cela n’a jamais vraiment pris fin (certains pourraient considérer Spider-Man illimité comme une suite non officielle, mais nous préférons ne pas en parler).
Outre le cas de MJ, plusieurs autres fils de discussion récurrents n’ont pas trouvé de conclusion satisfaisante. C’est le cas des deux Bouffons Verts de la série (Norman et Harry Osborn) par exemple, ou encore de Venom. De quoi justifier facilement un retour de cette version de Peter Parker, plus adulte que celle incarnée au cinéma par Tom Holland.
#RestaurerLesAnnées90Verse
De plus, comme pour les X-Men, Marvel pourrait s’appuyer sur deux décennies supplémentaires de bandes dessinées (certes pas toujours glorieux pour notre ami tisserand) d’actualiser le projet et de l’adapter au genre super-héroïque moderne. John Semper, producteur de la série originale, n’est en tout cas pas fermé à l’idée, alors que Brad Winderbaum, responsable du streaming chez Marvel Studios, a brandi un vague « on ne sait jamais ».
En tout cas, sur le papier, Homme araignée 98 a presque toutes les bonnes idées pour surfer sur le grand succès de X-Men ’97, et enfin conclure une série avec un cliffhanger frustrant. On serait tenté de dire qu’il y a de l’espoir, même si Marvel Animation prépare actuellement un autre projet dédié au Tisserand : Quartier convivial Spider-Man. En attendant, on a envie d’y croire, un peu.
