Kevin Magnussen est un homme paisible. Le Danois a peut-être vécu son 185e et dernier Grand Prix de Formule 1 le 8 décembre, à Abu Dhabi, mais c’est avec philosophie et légèreté que le pilote de 32 ans clôture cet important chapitre de sa vie. Non reconduit par Haas pour 2025, remplacé par Esteban Ocon et Oliver Bearman l’année prochaine, le Scandinave quitte la discipline sans sentiment de rancune, il s’apprête à mener une nouvelle vie beaucoup plus apaisée avec sa famille.
« L’idée de cette fin est douce-amère : elle est douce dans le sens où il y aura plus de temps pour autre chose. Je suis un père de famille et ce mode de vie a un impact sur vous. C’est un coût pour votre famille, donc c’est quelque chose que j’attends avec impatience, il s’est confié au Qatar au New York Times. Avant d’avoir des enfants, la Formule 1 était tout pour moi. Ma carrière était tout, c’était la chose la plus importante de ma vie. Et maintenant, ce n’est plus le cas, loin de là. La paternité change quelque chose. J’aurai beaucoup plus de temps à consacrer à ma famille et à mon rôle de père que j’aime beaucoup. »
Magnussen « vraiment bénéficié » de sa carrière en F1
Si le Danois se montre si serein face à ce départ, c’est aussi parce qu’il est conscient d’avoir eu une incroyable seconde chance en Formule 1 qui a relancé sa carrière. Fin 2020, à seulement 28 ans, Kevin Magnussen n’avait plus la confiance de Haas et se retrouvait sur le banc de touche, faisant quelques expérimentations en Endurance notamment. Un départ qui lui a laissé un goût d’amertume… avant un retour improbable en 2022, lorsque l’équipe américaine a dû se passer de Nikita Mazepin suite à l’invasion russe en Ukraine. Un retour réussi, avec notamment une pole position surprise acquise au Brésil cette année-là.
Entre-temps, Kevin Magnussen était devenu père avec la naissance de Laura, en 2021, puis d’Agnès en 2023. Une paternité qui, comme le précise le Scandinave, a changé la vision de sa carrière, devenue secondaire par rapport à son rôle de père. . Si l’ex-pilote Haas n’exclut pas un retour en Formule 1 si une écurie venait à lui faire appel, il est serein à l’idée de ne plus disputer aucun Grand Prix. «J’ai passé un bon moment. Si jamais je revenais, ce serait très amusant, et si je ne le fais pas, ce serait génial aussi. C’est un privilège d’avoir été ici, d’avoir fait carrière. J’en ai vraiment profité. » Kevin Magnussen a cependant exclu l’idée d’être pilote de réserve chez Haas.
L’année prochaine, un nouveau défi se présentera à lui avec BMW : l’Endurance dans la catégorie reine du WEC, l’Hypercar. Un retour aux sources pour Kevin Magnussen, sur les traces de son père Jan Magnussen. « Je suis heureux de revenir en Endurance. C’est avec ça que j’ai grandi, mon père ayant participé à des courses d’Endurance d’aussi loin que je me souvienne, déclare le Danois. J’ai connu les circuits et les grandes courses dans ce milieu. D’une certaine manière, j’ai l’impression de rentrer à la maison. (…) J’ai toujours été passionné par toutes sortes de courses automobiles. L’accord avec BMW me permet d’explorer et d’essayer de gagner certaines de ces grandes courses d’Endurance emblématiques. » Une aventure qui débutera en janvier 2025 avec les 24 Heures de Daytona, en préparation du Championnat du Monde d’Endurance sur la LMDh allemande.
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