« Bien sûr, je voulais atteindre la F1, mais je ne sais pas si j’ai vraiment cru que c’était possible. » Ces propos très crus et honnêtes sont ceux d’Oscar Piastri, pour The Gentlemans Journal.
Il faut dire que le pilote McLaren F1 vient de loin : très loin, géographiquement. Car pour un Australien, arriver sur le sol européen est tout sauf simple.
« Étant australien, ce n’est pas facile d’accéder à la F1 – il faut prendre des décisions importantes dans la vie et faire de grands changements pour que cela soit possible. »
« Je savais, même lorsque je faisais du karting et courais en Formule 4, que les chances d’atteindre la F1 étaient si minces, alors j’ai toujours essayé de rester réaliste. Mon objectif principal était de devenir pilote professionnel et d’être payé pour conduire des voitures de course. »
L’arrivée officielle de Piastri en F1 en tant que pilote titulaire ne s’est pas faite sans embûches.
On se souvient tous de l’imbroglio juridique avec Alpine F1. Pilote d’essai de l’écurie française, le Français avait pourtant été recruté par McLaren F1 pour 2023. L’écurie orange affirmait que Piastri était libre, mais Alpine a alors publié un communiqué officiel annonçant sa titularisation chez Alpine en 2023 ! Finalement, Piastri lui-même a dû communiquer avec ce fameux tweet : « Je comprends que, sans mon accord, Alpine F1 a publié un communiqué de presse en fin d’après-midi indiquant que je piloterai pour eux l’année prochaine. C’est faux et je n’ai pas signé de contrat avec Alpine pour 2023. »
“Oui, 12 mois ont été assez compliqués pour entrer en F1.” » admet-il avec un sourire légèrement embarrassé.
Cette fameuse signature de contrat avec McLaren F1 a eu lieu dans un lieu… très inattendu !
« Signer mon contrat en F1 était une chose très spéciale. Même s’il y a eu un peu de controverse à ce sujet, c’était vraiment très, très spécial. C’était dans le parking d’une station-service au Royaume-Uni, donc ce n’était pas l’endroit le plus glamour pour signer un contrat de F1, mais c’était quand même une sensation très, très spéciale. »
Un futur champion… et rival de Lando Norris ?
Depuis, Oscar Piastri a rapidement gagné sa place en F1. Cette année 2024 a déjà été celle de ses premières victoires (deux) et de son premier titre (au classement constructeurs avec McLaren F1).
“Je ne pense pas qu’il y ait un seul ingrédient à notre succès cette saison” il explique aujourd’hui. « (Mon directeur d’équipe) Andrea Stella a certainement été un facteur majeur dans le succès de toute l’équipe – il a été un leader incroyable pour tout le monde, moi y compris. Et Zak [Brown] fait un travail incroyable pour maintenir l’équipe sur la bonne voie. Cette année, nous avons eu beaucoup plus d’opportunités, mais il reste encore beaucoup de progrès à faire pour McLaren. »
Quant à son coéquipier, Lando Norris, Piastri le considère-t-il avant tout comme un rival, un équipier ou un ami ?
« C’est définitivement un coéquipier difficile à affronter, mais je pense que c’est une bonne chose. Vous voulez toujours vous mesurer aux meilleurs. »
La tension ne va-t-elle pas forcément finir par exploser entre les deux pilotes McLaren F1 ?
« Si nous nous battons pour la première et la deuxième place chaque week-end, il y a toujours un peu plus de tension, je suppose. Nous l’avons vu dans le passé, regardez Lewis [Hamilton] et Nico [Rosberg] : Quand on se bat pour la première et la deuxième place, les choses peuvent parfois changer un peu. »
Si l’amitié est rare dans un sport aussi compétitif, Piastri révèle que, même avec Norris, leur relation reste avant tout professionnelle.
« C’est difficile d’avoir de vrais amis sur la grille parce qu’en fin de compte, on essaie toujours de les battre. Nous ne passons pas beaucoup de - ensemble en dehors du terrain – nous n’avons pas vraiment de - – mais nous avons joué au padel ensemble plusieurs fois. Il n’est pas mauvais, mais je pense que je vais mieux. »
« Fernando Alonso est très, très bon au padel, et Carlos Sainz est plutôt bon aussi. Mais on m’a dit que Carlos Sainz Senior mettrait à genoux la majeure partie de la grille. »
Interrogé sur ses objectifs à long terme, Piastri ne laisse aucun doute : « À long terme, je veux gagner des championnats du monde. C’est pour cela que nous sommes tous là, n’est-ce pas ? »
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